Mohamed Belkhiar est le fils d’un imam à Bouhamza, lequel a assuré plusieurs responsabilités, entre autres élu APW de 1974 à 1979 et directeur général de l’entreprise intercommunale depuis cette date jusqu’à 1993 dans cette région reculée et démunie.
Aujourd’hui, il revient comme maire de la commune de Bouhamza, élu sous la bannière FLN à une majorité écrasante de 5 sièges sur les 9 mis en jeu, laissant 4 sièges pour le FFS et le RND qui ont obtenu chacun 2 sièges. Nous l’avons approché et il nous a livré ses impressions. En premier lieu, il aborda le secteur de l’hydraulique qui, selon lui, nécessite une rénovation de fond en comble. “Les adductions réalisées en acier sont truffées de fuites et engendrent des pannes. Vu leur état lamentable, nous comptons les remplacer par des conduites adéquates. Mais le problème le plus crucial reste la conduite principale qui alimente Mahfouda. Le forage est à Akbou et la conduite principale traverse l’oued Soummam, ce qui fait qu’au moment des crues, celle-ci subit continuellement des pannes. Nous comptons abandonner ce forage pour demander la réalisation d’une station d’épuration qui sera alimentée à partir barrage de Tichy Haf.
Cette station servira aussi les communes environnantes telles que Béni Maouche et Tamokra. Nous nous battrons pour ce projet, il est inconcevable que l’eau du barrage qui est à notre chevet et située sur nos terres puisse alimenter une partie de la wilaya allant d’Akbou à Béjaïa mais pas le douar d’Ath Aidel”, dira notre interlocuteur qui abonda en faisant référence au réseau routier.
“L’état des routes dans notre commune est lamentable, nous inscrivons leurs réaménagements comme l’une de nos priorités. A titre d’exemple, le CW 23 allant de Mahfoud vers les villages Thoudar, Thala Abdallah et Bouhitem dont les travaux ont été entamés en 1984 n’ont pas encore été achevés. Ces travaux nous les reprendrons sans plus tarder”, renchérit-il. Le secteur de la jeunesse n’est pas en reste tant qu’il figure dans le registre des préoccupations du premier magistrat de cette commune. “Ma pensée va vers ces jeunes en zones rurales qui manquent de tout : ni perspectives d’emploi ni loisirs.
En ce qui concerne notre commune, nous ferons en sorte qu’ils soient regroupés au niveau des associations de villages pour qu’ils puissent défendre leurs droits et créer aussi les conditions de vie meilleure par des activités sportives et culturelles, seuls gages de les soustraire aux fléaux sociaux qui les guettent à tout bout de champs (drogue, alcool, etc.)”, abonda-t-il.
Comme mot de la fin, il dira à cet effet : “Notre tâche ne sera pas de tout repos car c’est une commune qui ressent des insuffisances dans tous les domaines que nous sommes appelés à redresser. Nous retrousserons les manches pour cela dès demain pour entamer le recensement des problèmes qui affectent les populations et tenter par la-même de rechercher les solutions adéquates”. Bonne chance !
L. Beddar