Une école enclavée

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Située dans un creux à la lisière d’une rivière, non aérée et mal exposée, l’école d’Agouni a été créée il y a quelques années pour éviter aux écoliers en bas âge des villages d’Ighil n’Djiber et de Seddouk Ouadda de continuer à faire environ un kilomètre pour rejoindre leur ancien établissement scolaire, mais force est de constater qu’elle recèle toujours des insuffisances. Les parents d’élèves sont exténués par les nombreuses doléances aussi bien écrites que verbales adressées à qui de droit, notamment aux différentes Assemblées populaires qui se sont succédé à la municipalité de Seddouk depuis son ouverture. Parmi les manques, extraits d’un chapelet d’insuffisances, figurent en priorité la cantine scolaire et un mur de soutènement prévus pourtant lors de l’ouverture de cette école. A son ouverture nous avons exigé que son démarrage ne se fera qu’après la mise en place d’une cantine scolaire. L’APC de l’époque nous a promis sa réalisation dans les meilleurs délais possibles, ce pour lequel nous avons cèdé en acceptant son ouverture. En effet dans le mois qui a suivi, les services technique ont été dépêchés sur les lieux et ont même fait le choix de terrain mais depuis le projet est renvoyé aux calendes grecques. L’année passée nous avons même recouru à une grève et on a demandé dans l’immédiat l’ouverture de cette cantine provisoirement dans le logement de fonction qui n’est pas habité depuis belle lurette en attendant la construction d’un édifice approprié. Cette solution nous a été refusée par l’APC de l’époque en répondant que le logement ne peut être transformé en cantine et pour la construction de l’édifice il manque un terrain d’assiette. Voilà ce qui nous “rassure” au moins : cette cantine ne verra jamais le jour », déplore un parent d’élèves qui ne décolère pas. Un autre problème de taille a été soulèvé aussi, il s’agit d’un mur d’enceinte pour l’établissement dont les travaux ont été entamés puis abandonnés et n’ont jamais été repris. “Nous avons demandé un projet pour la continuité des travaux du mur d’enceinte, lesquels ont été entamés puis abandonnés encore, mais la municipalité n’a pas daigné accéder à notre demande, renchérit-il. Le bloc sanitaire est dans un état lamentable. Tous les robinets arrachés ne sont pas remplacés et la toiture endommagée laisse l’eau s’infiltrer à l’intérieur au moment des pluies.

Il y a environ une année de cela, la route qui mène à cet établissement a été revêtue d’une couche de goudron mais par manque de caniveaux, l’accotement est totalement raviné par les eaux de pluie quand il n’est pas obstrué par des éboulements de terre, ce qui présente ainsi un danger certain pour les passants, particulièrement les chérubins. Cette école enclavée mérite beaucoup plus d’égard car ce sont les jeunes enfants qui pâtissent des insuffisances qu’elle recèle.

L. Beddar

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