Elle reçoit ses clients à travers une fenêtre qui tient lieu de guichet. Ces usagers sont ainsi contraints de faire la queue dehors dans une petite cour servant de “salle” d’attente. Une salle d’attente ouverte aux quatre vents.
Des dizaines de personnes se voient ainsi livrées quotidiennement à la merci de dame nature, celle-ci n’est pas toujours clémente dans cette contrée réputée pour être très chaude en été et aussi froide en hiver.
Lors de l’une ou l’autre saison, la situation est souvent difficile à surmonter. Cette agence est la seule qui existe dans la localité. Elle fonctionne quasi quotidiennement. De ce fait, l’attente peut être longue et devient insupportable pour les vieux et les vieilles notamment. La situation s’est empirée davantage à l’approche de l’Aïd, une occasion pour laquelle tout le monde veut retirer de l’argent. La bureau de poste de Fréha se trouve prix d’assaut chaque jour donnant lieu à des scènes des plus saisissantes et surtout pas du tout agréable à contempler.
“Ça rend le cœur malade”, est une phrase souvent invoquée par le citoyen de Fréha.
Des dizaines de personnes attendent sous une pluie battante leurs tours pour une affaire postale.
A voir cela, en outre, on peut conclure que les fameuses cartes CCP lancées il y a quelques mois n’ont pas atteint l’objectif escompté. A Fréha, en tout cas, on préfère affronter les pénibles conditions qui prévalent au niveau de l’unique agence postale de la localité qu’aller consulter les distributeurs automatiques. A vrai dire, puisqu’on y est, beaucoup de citoyens ne savent pas utiliser cet opérateur.
Et puis les cartes et les distributeurs ont fini par susciter des doutes auprès des clients CCP après tout ce qui a été dit et rapporté sur leurs insuffisances. “Je ne vais quand même pas risquer ma joie, j’ai entendu dire que ces distributeurs commettent des erreurs lors de l’opération de retrait…”, nous dira en substance un usager de Fréha, une explication qui en dit long sur l’écho réservé à cette “invention” d’Algérie-Poste.
Cette institution aurait en fait dû installer des agents devant chaque distributeur, au moins lors de ces premiers jours du lancement de l’opération, question d’expliquer l’utilisation et les bienfaits de ces distributeurs qui devaient en somme être accompagnés d’autres mesures pour faciliter leurs mises en service auprès d’une population qui compte beaucoup d’illettrés.
En effet, cette opération aurait pu venir au secours des usagers de Fréha qui continuent à souffrir le martyre.
M. O. B.
