A l’approche de l’Aïd el Adha, les citoyens renouent instinctivement avec les mêmes réflexes et autres habitudes. Cela se caractérise par la multiplication des marchés à bestiaux en différents endroits.
Le chef-lieu de la commune de Bechloul n’a pas dérogé à cette règle, et un grand espace situé juste à sa sortie a été transformé pour y exercer cette activité informelle.
Ce marché connaît ces derniers jours une grande affluence, la région étant à vocation agricole, la marchandise n’y manque pas et le client n’a vraiment que l’embarras du choix. Lors d’une virée effectuée le week-end dernier dans ce marché improvisé, notre attention est vite attirée par les prix proposés par les nombreux maquignons. Les prix ont baissé comparativement à l’an dernier. Une baisse considérable qui permet au père de famille d’accomplir son devoir religieux et s’offrir un mouton à un prix raisonnable.
On y trouve des moutons pour tous les prix ! A commencer par ceux de onze mille dinars pour atteindre les trente mille dinars. Les arguments avancés sur cette baisse inattendue diffèrent d’un éleveur à l’autre et d’un client à l’autre. Certains commentent ce rabais par la disponibilité du cheptel que le propriétaire doit écouler en pareilles circonstances. D’autres, par contre, relient cette baisse aux derniers évènements tragiques qui ont ciblé Alger. Un maquignon nous déclare : “Les prix affichés cette année ne sont pas les mêmes que ceux de l’an dernier. La cause de cette hausse était due aux usagers de la RN 5, particulièrement les Algérois, qui achetaient sans pour négocier les prix.
Cette fois-ci, avec la tragédie qui a frappé la capitale, ces clients sont rares et nous sommes dans l’obligation d’écouler notre marchandise au prix du marché”.
M. Smaïl