La dynamite qu’on y fait exploser depuis des lustres fait lézarder les murs des maison et incommode au plus haut point la vie alentour.
Des habitants du villages nous signalent que la nuisance sonore touche particulièrement les enfants de l’école primaire dont la scolarité s’en trouve perturbée. L’exploitation de la carrière crache sans vergogne d’énormes quantités de poussière polluant la vue avant de s’en aller souiller l’eau et s’incruster dans les végétaux. La poussière générée par l’activité de la carrière s’insinue insidieusement dans les voies respiratoires. Une action autrement plus perfide, de sorte que l’on peut imputer à cette pollution une bonne partie des affections respiratoires enregistrées chez la population résidant près du site. Un villageois nous relate le douloureux cas de ces trois frères, tous souffrant d’asthme bronchique et qui, comble d’infortune, sont de modeste extraction. Le rapport de causalité entre la pollution atmosphérique et ces affections respiratoires semble évident, même si, en l’absence d’étude épidémiologique, il est malaisé de tirer quelques conclusions que ce soit. Une chose est tout de même certaine : on n’a pas fait grand cas de l’étude d’impact de cette carrière sur l’environnement et ses incidences sur la santé publique.
Les habitants d’El Kelaâ, qui continuent de partir de cette carrière, nous disent avoir interpellé à plusieurs reprises les autorités, mais en dehors de tout cadre organisé. Le retour d’écoute se fait visiblement atteindre.
Inutile de dire que les gens d’ici appellent de leurs vœux des mesures énergiques des pouvoirs publics, des mesures à même de leur permettre d’entrevoir un avenir plus respirable pour leurs enfants.
N. M.