Tout comme les autres professeurs du moyen, ceux de tamazight ont été invités à assister à un séminaire organisé par le ministre de la tutelle. Le séminaire se tiendra à Boumerdès durant la première semaine des vacances d’hiver. Les enseignants ont été divisés en deux groupes. Le premier, bénéficiera de trois jours de formation c’est-à-dire du 26 au 29 décembre. Selon des professeurs convoqués pour ce séminaire, cette formation suit le même sillage que celles organisées à Tipaza et à Béjaïa. Des professeurs de renommée internationale sont appelés à apporter leur expérience, notamment sur les fondements de la méthode en application dans tous les paliers du système éducatif.
Des cours et des expériences sur “La pédagogie du projet” sont la dominante de ce conclave. “Nous arrivons maintenant à maîtriser cette nouvelle approche”, nous a signalé un enseignant ayant participé au séminaire de Béjaïa. Et d’ajouter “je suis convaincu de la réussite de cette approche si réellement le professeur l’applique à la lettre. C’est une méthode qui laisse l’apprenant développer ses compétences, contrairement à l’enseignement par objectif qui ne lui donne pas cette chance de capitaliser son savoir-faire et tous les autres savoirs dont il jouit”. Certes, de telles formations sont profitables à plus d’un titre, mais nombreux sont les professeurs qui continent à dire que l’enseignement de tamazight n’est pas encore pris en charge comme il se doit. “Ecoutez, c’est bon d’organiser de tels séminaires mais ce sera encore mieux de mettre en place une politique pour la généralisation de cet enseignement. C’est la démobilisation générale quand on rencontre des élèves ayant obtenu de très bonnes notes à l’épreuve de tamazight au BEM et qui n’ont plus cette matière au lycée. A Draâ El-Mizan, tamazight n’est enseignée dans aucun lycée.
Pourtant, elle a été introduite aux lycées Hamdani et Ali-Mellah en septembre 1995”, regrette un pionnier de cet enseignement.
“Au primaire où elle a été introduite depuis deux ans, c’est du bricolage pur et simple”, signale un parent d’élève.
A. O.
