La guerre froide s’achève même si les stigmates d’une campagne électorale qui a suscité des déchirures au sein de la société sont palpables. Les rumeurs colportant des défections des nouveaux sortis des urnes ou des purges et qui auraient soulevé l’indignation générale si elles s’étaient confirmées ont ouvert la voie à une polémique qui continuait encore d’enfler il y a quelques jours. L’intox a continué de sévir et de nourrir l’illusion d’une possible alliance RCD-Rupture pour que l’APC ne prenne pas les couleurs du RND. Cette désinformation a trouvé ses limites lorsque le no1 du parti d’Ouyahia : Mohand Bénamara a été officiellement installé. La configuration politique d’où a été exclue toute alliance entre le RCD et la liste indépendante “rupture” a vite fait dire à la vox populi que la coalition était possible plutôt entre le parti au pouvoir local et la liste confectionnée par Ali Maïdouche qui a géré en son sein un mini-mandat avant de se résoudre à faire bande à part en confectionnant sa propre liste. Selon Mr Maïdouche, l’adversaire qui a infligé à Béni Mansour le premier revers électoral au RND malgré son expérience et son ancrage, l’idée de faire alliance avec lui a commencé à faire son chemin lorsque le dialogue pour s’allier avec le RCD est tombé dans l’impasse. Notre interlocuteur révèle que ses homologues du RCD lui invoquaient comme motif pour justifier leur niet à son intronisation comme édile municipal “son appartenance au système local”. Et d’ajouter que ses interlocuteurs choisis parmi les trois élus du parti de Sadi n’ont pas caché leur méfiance et convaincus que la liste » rupture » a été initialement conçue “pour rouler au compte du maire sortant et de faire sa bouée de sauvetage si les choses tournent mal” Notre source affirme que l’idée de se rapprocher du RND plutôt que de choisir l’option de démissionner donc de disparaître a fait naître d’abord une cacophonie au sein des indépendants. Comme l’alternative, a-t-il expliqué, n’obtenait pas l’unanimité car des individus s’y sont opposés bec et ongles en reléguant au second plan l’intérêt général on a convenu que seuls les trois élus devaient se concerter pour trancher la question. Et d’ajouter que lui et le n°2 de la liste étaient d’accords contre le n°3 qui a, lui opposé un niet catégorique prétextant la promesse faite aux électeurs. “J’assume la coalition avec le RND,” martèlera Mr Maïdouche qui argue que choisir la voie du blocage va à contresens des intérêts de la population qui selon lui ne leur a pas donné un mandat pour bloquer ses projets. Enfin, le n°1 de la liste “rupture” reconnaît que la décision même impopulaire reste la meilleure qu’il aurait pu prendre. A moins bien sûr de choisir “de disparaître” selon ses termes et “de laisser la voie libre au RND pour gérer à sa guise” On apprend donc que le principe de l’alliance entre les indépendants et le RND est acquis. La coalition entre les 2 formations désormais sur orbite va se concrétiser incessamment. On sait par ailleurs que la nouvelle assemblée va commencer à vaquer à ses fonctions le 2 janvier prochain. En outre, le maure promet de mettre le holà et de venir à bout des dysfonctionnements qui ont été un sujet phare de la campagne électorale qui a précédé le scrutin du 29 novembre dernier.
Z.F.