La radiographie pour bientôt

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C’est pourquoi les patients sont contraints de se rendre auprès du secteur public. Avec ses deux médecins généralistes et son dentiste, ce centre rend d’innombrables services à la population. “Nous arrivons jusqu’à deux cents consultations par jour. Il ne faut pas aussi oublier qu’un médecin passe dans les unités de soins de la périphérie une fois par semaine. Tout est suivi au niveau de ce centre. Nos médecins s’occupent aussi des élèves scolarisés”, nous a expliqué le chef de service de ce centre de soins. Juste à côté, la maternité rurale prend en charge les accouchements dans cette région pauvre. Selon le même responsable, quatre sages-femmes y travaillent. Nous avons appris que les accouchements normaux sont pris en charge sur place, alors que ceux plus compliqués, sont transférés à l’hôpital de Draâ El Mizan ou encore à la clinique Sbihi de Tizi Ouzou. Notons qu’en raison de la pauvreté, nombreuses sont les femmes qui ne peuvent recourir aux cliniques privées. Interrogé sur le fonctionnement de la radiographie tombée en panne depuis des années, notre interlocuteur nous a informé que cet appareil est en réparation. “C’est pour bientôt”, a-t-il ajouté. Ce qui gêne un peu le fonctionnement à plein temps de ce centre est l’absence de garde la nuit. La réglementation n’a pas prévu des gardes au niveau des polycliniques. En dépit de ce manque, le chef de service s’occupe des cas urgents. A maintes reprises, la population de cette commune s’est élevée pour demander cette permanence de nuit, mais en vain. “Les gens ne comprennent pas. C’est un centre de santé. Ce cas de figure n’est pas prévu. Nous pensons que les responsables de la santé vont revoir cette situation”, nous a expliqué un membre d’un comité de village de la commune. Et d’ajouter : “Nous appelons le nouveau directeur du secteur sanitaire à remédier à ce problème”. La coordination des comités de villages avait demandé carrément d’inscrire un mini-hôpital de soixante lits pour cette commune qui a payé un lourd tribut durant la guerre de Libération nationale. Certains villages d’Aït Yahia Moussa sont distants de plus de quarante kilomètres de Draâ El Mizan.

Amar Ouramdane

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