L’information a été annoncée, jeudi, par M. Abdelmadjid Messaoudi, secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA), lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III. En effet, Ces compagnies qui sont confrontées à des marges bénéficiaires, jugées avoir niveau bas, et disposées à un déficit de 70%, tenteront pour leur part de faire redresser la barre en utilisant le tarif de responsabilité civil auto (RC auto). A ce propos, » un programme d’augmentations de 5% par semestre est annoncé pour pouvoir, au terme de deux années, redresser de 20% le tarif de la Responsabilité civile automobile, mais cela restera très insuffisant pour couvrir l’ensemble des frais engagés pour l’équilibre de la branche automobile,” a fait savoir, M. Abdelmadjid Messaoudi, ajoutant qu’ » avec l’augmentation des indemnisations, le renchérissement de tous les éléments qui interviennent dans l’opération de l’indemnisation, les bénéfices nets des compagnies d’assurances sur fonds propre tournent autour de 2 ou 3% seulement », explique-t-il. Ce dernier, n’a pas manqué d’évoquer à l’opposé, les améliorations qui sont au menu : » la réduction des délais d’indemnisation alors qu’auparavant l’opération prenait beaucoup de temps particulièrement lorsqu’il s’agissait de dommage corporel dans les accidents de la route vu qu’il fallait nécessairement passer par les tribunaux », a-t-il indiqué.
Concernant le bonus malus, qui est un dispositif de rééquilibrage de tarifs entre les auteurs d’accidents et de sinistres et ceux qui n’en causent pas, l’invité de la radio a admis que : » Récemment, les compagnies se sont entendues sur la mise en place d’un dispositif informatique, une sorte de fichier central, mais cela n’a pas été fait. »
Par ailleurs, une commission de supervision des assurances est installée mercredi passé, selon M. Abdelmadjid Messaoudi, et qui sert à » un outil de régulation et de contrôle des activités du marché des assurances « , ajoutant que : » C’est un procédé de vérification sur la solvabilité des compagnies du moment que le métier des compagnies est de couvrir les risques de leurs clientèles et la couverture est d’ordre financier « , a-t-il expliqué.
Le marché des assurances qui potentiellement peut être multiplié par cinq, selon, M. Abdelmadjid Messaoudi, ajoutant qu’ » il faut simplement développer de nouveaux produits, comme l’immense secteur de la PME qui est très peu assuré, l’épargne des ménages, des produits de capitalisation ou des produits de retraites, l’immensité des investissements et des chantiers qui seront ouverts et qui gagneraient à être couverts. Tout cela promet un marché prometteur à la portée de compagnies qui développent de l’ingéniosité et qui ramènent du savoir-faire et du professionnalisme », a-t-il assuré.
L. L.