Profitant de cette période des congés scolaires et surtout du temps ensoleillé, tous les habitants, ou presque, débarquent dans les champs. Ce lieu est devenu un endroit où les familles se rencontrent et se côtoient à longueur de journée dans une ambiance bon enfant que seule l’oléiculture sait créer.
Echelles, bâches et scie sont les outils indispensables pour la conquête des oliveraies et tout le monde se mobilise, petits et grands, afin de collecter la totalité du produit avant la dégradation des conditions atmosphérique. La production cette année semble en deçà des attentes des habitants qui constatent que le produit est rare et que la quantité ne sera pas plus importante que la saison dernière, même si d’habitude la récolte est jugée bonne une année sur deux. Cette régression dans la production a fait que d’ores et déjà les familles ont achevé leur mission de collecte d’olives, pour ces familles précisément le fruit se trouve déjà au niveau des huileries, en attendant sa transformation. Des huileries, traditionnelles ou modernes, se voient décorées ces dernière semaines par les sacs pleins d’olives.
Afin de se concentrer à rassembler les olives au bon moment et éviter par là même des pertes, nombreux sont les travailleurs qui prennent des congés spécialement lors de cette période afin de se consacrer pleinement avec l’aide des membres de leurs familles à cette démarche combien ancestrale. C’est le cas de Kamel, fonctionnaire de son état, la cinquantaine, qui nous assure que c’est devenu une habitude pour lui de prendre son congé en pareille période de l’année. “Depuis de nombreuses années, je programme pour prendre la totalité ou au moins la moitié de mon congé annuel en période hivernale afin de pouvoi rassembler les olives et terminer cette opération très tôt afin de me permettre de reprendre tranquillement mon travail, car avec le nombre élevé d’oliviers dont je dispose il m’est quasi impossible de me contenter de collecter juste les week-end, surtout quand ces derniers coïncident avec une journée pluvieuse ”.
Dans l’ensemble, les régions montagneuses (Aït Khelili et Aït Fraoussen) ou les plaines (Souamma et Djemaâ Saharidj) vuent au rythme de l’ambiance champêtre marquée par la mobilisation des citoyens a courir derrière les olives. Chacun parmi eux espère terminer cette campagne le plus tôt possible, tout en espérant que la récolte sera plus conséquente les années à venir afin de permettre au prix du litre de cette huile de baisser, d’autant plus que pour cette année les prix risquent de grimper davantage.
K.L