l A l’exception du RND, les sensibilités politiques lesquelles plus ou moins et d’une manière ou d’une autre font l’actualité de Bouira étaient présentes hier autour des petits fours à la Villa d’Hôtes. Y étaient aussi invités, le wali, Kara Mohamed Sghir, le député du FLN, des directeurs de l’exécutif, ce que l’on appelle société civile, et autres représentants des services de sécurité. Ils étaient donc tous venus, ils étaient tous là. D’emblée nous avions trouvé que l’initiative était fort louable d’autant qu’elle coïncidait avec la fin de 2007 et que, pensions-nous, elle avait pour objectif de remercier l’APW sortante et de signifier la bonne volonté de l’Assemblée nouvellement élue. Une tradition donc à retenir.
En fait, le cérémonial ne tournera qu’autour de la révision de la Constitution et de l’appel au président de la République à briguer une «âouhda el thalitha (troisième mandat)». Ce vœu a été souligné dans le document lu au nom du président de l’APW et repris par Kara Mohamed Sghir, l’ancien ministre du FLN. Ou plutôt ex-futur ministre ? Quoi qu’il en soit et quoi qu’il en sera, ce dernier se verra remettre un cadeau en signe de «reconnaissance pour efforts fournis au profit de la wilaya». Le wali de Bouira aussi sera honoré par un présent symbolique par la nouvelle Assemblée de wilaya.
En somme la Villa d’Hôtes de Bouira a abrité une manifestation plutôt éféléno-FLN à laquelle ont pris part le FFS, le RCD, le FNA et le Hamas. Est-ce à dire que toutes ces sensibilités adhèrent à l’idée de réviser la Constitution, ce vœu si cher à Belkhadem ? Est-ce à dire aussi que l’absence remarquée du RND signifie le refus du parti à adhérer à l’idée de réviser la constitution ? Ou ce boycott relève-t-il de considérations ‘’pédagogiques’’, à savoir ne pas mélanger les torchons et les serviettes ? Autrement dit, le RND estimerait qu’une telle manifestation aux connotations politiques n’a lieu d’être que dans d’autres espaces et d’autres circonstances. Une chose est cependant sûre : le RND sort du lot.
T.Ould Amar