Cet attentat à la voiture piégée, faut-il le rappeler, est survenu en début de matinée, vers les coups de 07h (06h GMT) dans une paisible localité de cette ville dite Laâziv, 120 km à l’est d’Alger, creusant, ainsi, un cratère de trois mètres de diamètre et endommageant la façade du poste de police ainsi que des habitations du voisinage.
Cette attaque barbare survenue le deuxième jour du nouvel an, est revendiquée quelques heures après par la branche Al-Qaïda Maghreb ( ex-GSPC). Signalons que 16 familles ont été sinistrées suite à cet attentat et relogées en fin de la même journée. Une commission pour l’indemnisation des citoyens qui ont été touchés, a été installée par le wali de Boumerdès. Face à cette situation critique, il a été décidé l’institution d’une commission ad hoc. Cette dernière a entamé, avant-hier jeudi, un travail de recensement et d’évaluation des dégâts humains et matériels. Ainsi, le travail de ladite commission, composée de directeurs exécutifs de la wilaya de Boumerdès, servira à l’indemnisation des familles des victimes, notamment par rapport aux dommages matériels causés par cet acte terroriste.
Un fait constaté : durant l’année 2007 plusieurs actes terroristes ont affecté le pays, dont particulièrement, la région de la Kabylie. Celle-ci demeure un foyer actif des groupes armés de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb (BAQMI, ex-GSPC algérien) qui trouvent refuge dans ses montagnes et ses denses maquis. Selon les experts algériens de l’antiterrorisme, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, y aurait son quartier général.
Il a désigné en décembre dernier, un nouveau chef d’Al-Qaïda au Maghreb pour la région du centre, Alger et ses environs, pour succéder à Zoheir Harkat, dit Sofiane Fassila, abattu en octobre de l’année 2007, dans cette zone (Kabylie). Il y a lieu de rappeler que le nouveau chef, Rachid Abdelmoumène, alias Houdheïfa Abou Younès El-Acimi (l’Algérois), âgé de 39 ans, est natif de Baraki dans la banlieue est d’Alger.
Ce dernier, est un ancien militant du Groupe islamique armé (GIA), démantelé en 2006 par les forces de sécurité et qui avait donné naissance au GSPC.
Cette explosion de Naciria survient deux semaines après les deux attentats suicide à la voiture piégée à Alger qui ont touché le 11 décembre le Conseil constitutionnel et deux sièges de la représentation onusienne en Algérie. Ces attentats ont fait, pour rappel, 41 morts et autant de blessés. Ils ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb.
N.B.