La section, dont le champ territoire des activités s’étend sur la commune d’Akbou, a néanmoins permis à d’autres associations de la wilaya de bénéficier de ce regroupement. Lequel est motivé en fait, selon les représentant d’Akbou de la LADDH, par le dysfonctionnement constaté quelque part dans le tissu associatif. Après l’ouverture du séminaire par Allaoua Amriche, président de la section locale de la LADDH, Naït Yahia Ouali, professeur à l’université de Tizi-Ouzou, et représentant la LADDH, bureau national d’Alger, fera une longue introduction au débat qui s’en suivera sur le thème des “droits de l’homme, principes universels et réalités locales”. Après une pensée à la mémoire de toutes les victimes ayant succombé dans cette lutte, Naït Yahia Ouali affirmera que “la justice aura raison de la force et que la justice triomphera de la dictature.” Il définira des termes ambigus tels que l’universalité, la disymétrie des situations, l’ingérence, la sécurité. “Construire une société est un travail de longue haleine et à tout un chacun de porter une pierre à l’édifice”, dira le conférencier. Dans ce sens, il parlera de la coexistence, l’hormonie, la patience, la volonté, la détermination dans la volonté, la réforme des mentalités, la prise d’initiatives, la réflexion, la continuité dans l’effort et l’analyse pour s’améliorer. La communication se terminera par le souhait de l’organisation d’un séminaire sur la Charte des droits de l’Homme, précisément sur les organes de protection et les différentes formes de protection.
L’après-midi de la 1ère journée a été marquée par la communication de qualité de Salhi Mouloud, président de l’association “Etoile culturelle” d’Akbou sur “le montage de projets associatifs en rapport avec les droits de l’Homme”.
Après avoir donné lecture des différentes définitions de dictionnaires au terme “projet”, il retiendra celle du “concept organisant une action dans l’espace et dans le temps”. L’orateur parlera des éléments prépondérants dans le montage de projets. Et parmi les critères de réussite d’un projet, disait-il, la qualité et le contenu priment et le projet doit être innovant et créatif. Et dans tout projet, dans tous ses compartiments, il faut tabler sur la considérable participation des jeunes. De la femme aussi et des personnes défavorisées. “Le chronogramme, dans un projet, est très important, lequel projet doit être réaliste, réfléchi, cadré dans le temps et dans l’espace.”
Le 2e jour a été principalement consacré à une table ronde dont l’objectif, et celui de tout le séminaire, était de rédiger des recommandations en direction des pouvoirs publics locaux. Les représentants des associations participantes ont dénoncé “l’anarchique distribution de subventions aux associations par les collectivités locales”. “On ne doit pas mettre sur le même plateau les associations travailleuses et volontaires avec les passives”, s’indignait-on. De cette contestation surgit une autre constatation, celle du contrôle insuffisant par les pouvoirs publics du financement octroyé aux associations. Tant du côté des collectivités locales que de celui de l’APC, représentée ce jour par Benanoune Salah, adjoint au maire chargé du travail avec les associations, la bonne lecture de la loi 90/31 et sa compréhension parfaite dans son application s’avère indispensable. “De plus, il faudrait penser à un règlement intérieur qui prévoirait des points non existants dans les lois”, fera remarquer Arezki About, représentant de la LADDH. Il ajoutera que les associations devraient chercher la complémentarité et non la confrontation. Ce qu’approuvera M. Benanoune pour lequel un partenariat fructueux et sincère entre APC et associations est indispensable.
Le document portant les recommandations des séminaristes et véhiculant leurs attentes sera transmis par la section d’Akbou de la LADDH aux instances concernées. Il comporte, entre autres, la transparence dans la gestion des deniers publics envers les associations, la concertation régulière entre mouvement associatif et pouvoirs publics locaux, l’instauration d’un partenariat entre ces deux parties, la répartition équitable sur la base de critères de mérite et d’intérêt public de subvention, l’établissement de critères régissant l’élection des présidents d’association, la création d’opportunités d’expression et de débats à travers des rencontres, l’implication, dans la mise en œuvre des projets, des élus communaux…
D’un autre côté, les séminaristes déplorent que des APC donnant de l’argent aux associations n’aient pas droit de donner leurs avis dans l’octroi d’agrément pour la création d’association. Souhaitant que cette initiative de regroupement du mouvement associatif par la LADDH soit entretenue et renouvelée, les participants à ce séminaire ont formulé le vœu d’une union solide et d’une mobilisation spontanée du mouvement associatif de la wilaya.
Parmi les présents à ce regroupement, l’association FAC (Femmes cadres de Béjaïa) représentée par sa présidente Mme Tlemsani et sa secrétaire générale Mme Benamer. Une association dont l’objectif, selon sa présidente, est la prise en charge des problèmes socio professionnels des femmes actives et la coordination entre les différentes associations de femmes dans la wilaya et ailleurs.
Taos Yettou