Un mois après la tenue des élections locales, les citoyens de la commune de Bechloul ne cessent de s’interroger sur le retard qu’accuse l’installation de l’exécutif municipal. Les rumeurs faisant état d’un probable blocage ont fini par se confirmer. En effet, au dernier jour de l’année écoulée la maire d’obédience RCD a convoqué les membres de l’Assemblée à l’effet de procéder à la mise sur pied de son exécutif. Seuls trois élus sur les huit convoqués ont répondu à l’appel. Comme le quorum n’est pas atteint, le P/APC a donc annulé la rencontre pour la renvoyer à une date ultérieure. Pour rappel, les neuf sièges mis en compétition ont été répartis comme suit : trois pour le RCD, trois pour le FNA, deux pour le RND et un pour le FLN. Et c’est au RCD qu’est revenue la présidence de l’Assemblée pour avoir récolté le plus de voix par rapport à son concurrent du FNA. Cependant, ce que redoute le plus la population de Bechloul est la reproduction du phénomène des élections controversées de 2002 où l’Assemblée d’alors a connu un blocage de dix neuf longs mois. A cette époque, le wali de Bouira a dû installer une commission au niveau de la wilaya pour supplanter l’Assemblée et où le maire n’est qu’un membre dans cette structure. Ce qui a valu à la commune des conséquences regrettables, lesquelles ont généré un retard dans le lancement des différents chantiers.
Maintenant que l’expérience vécue s’est retournée négativement sur la population, les élus sont plus que jamais interpellés à placer les intérêts de leurs concitoyens au dessus de toute considération politique ou personnelle et conjuguer leurs efforts pour servir cette population à laquelle on a pourtant promis monts et merveilles durant la campagne électorale.
M. Smail