Le réveillon est passé par là

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Secouez-vous ! Pincez-vous au besoin car vous êtes bien au boulevard du 1er-Novembre, non pas aux Champs-Elysées. Eh oui ! L’artère principale de la ville de Sidi Aïch ressemble en cette fin de l’année à un de ces boulevards des grandes villes de rive nord méditerranéenne. Même si le beau temps n’était pas au rendez-vous, ces vendeurs d’occasions qui tenaient leurs étals sur les trottoirs et qui trouvaient tout le mal du monde à protéger leurs marchandises, sous cette pluie qui a beaucoup contrarié leur petit bisness.

En effet, comme de coutumes, quelques jours déjà auparavant de jeunes vendeurs ont dressé leurs étals pour la circonstance tout au long de cette artère gorgée de monde et sur lesquels sont proposés toutes sortes de chocolats, jouets, feux d’artifices, sapins, jeux de lumières multiformes et toutes sortes de cartes de vœux “spécial fin d’année”.

Tradition perpétuée depuis le début des années 90, période à partir de laquelle beaucoup d’habitants de Sidi Aïch et ces alentours fêtent l’arrivée du Nouvel an en garnissant la table familiale le soir du 31 décembre avec un délicieux couscous au poulet et une bûche pleine de chocolat et chantilly, ce qui représente une occasion de réunir toute la famille, mais aussi et à coup sûr une aubaine pour les commerçants, notamment les boucheries et les pâtissiers.

Concernant les prix pratiqués par ces derniers, c’est selon les cours à la bourse de la volaille pour les premiers et la taille et la qualité de la bûche pour les seconds. Il y en avait pour toutes les bourses en tout les cas. Concernant les jeunes, le passage de 2007 à 2008 était un non-événement pour bon nombre d’entre ceux qui ont passé la nuit du 31 décembre chez eux bien au chaud à suivre les festivités relatives à ce même rendez-vous mais à mille lieux d’ici sur les chaînes de télés satellitaires. Tandis qu’une autre poignée a préféré braver le froid et veiller très tard autour d’un feu de bois en dehors du village en compagnie de quelques bières, histoire de voir plus clair la meilleure façon d’appréhender le quotidien cauchemardesque qui se répétera 365 jours durant sous le label 2008. Une chose reste sûre : c’est que cette soirée du 31 décembre a permis à beaucoup de nos concitoyens de se déconnecter même pour une durée limitée de leur dure réalité quotidienne. Maintenant que la passation de consignes a eu lieu, espérons que 2008 ne sera pas l’incarnation de 2007.

Arezki Toufouti

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