l Si la localité des Ouacif est connue de tous, par contre il n’en est pas de même du village relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa lequel, il est vrai, se trouve vraiment entre deux oueds, l’un descendant de Timezrit et l’autre de M’kira pour se confondre au fond du talweg et continuer ensemble leur chemin jusqu’à Assif n’Tleta. Aussi, il ne faut surtout pas chercher sur une quelconque routière sa position et si vous prenez le chemin intercommunal pour rejoindre M’kira à partir du chef-lieu Aït Yahia Moussa, alors il faut regarder toujours vers l’oued et vous finirez par découvrir cet hameau au bout du monde.
Qu’à cela ne tienne ! Près de cinq cent âmes tiennent à vivre encore dans ce trou perdu alors qu’une grande partie de sa population a eu le courage de partir sous d’autres cieux plus cléments surtout pour éviter à leurs progénitures toutes les souffrances qu’ils ont eux-mêmes enduré. Pour les villageois qui ne peuvent s’offrir le luxe d’une vie citadine, ce sont surtout leurs enfants scolarisés qui souffrent le martyr d’autant plus que le ramassage scolaire n’atteint pas leur village. “Nous avons 26 collégiens, dont 13 filles qui fréquentent le collège du chef-lieu Aït Yahia Moussa qui est situé à une douzaine de kilomètres”, nous déclare M. Ali Bendaoui, le président du comité de village qui ne cesse de frapper à toutes les portes pour trouver une solution à cet épineux problème sans trouver jusqu’à ce jour une ouïe attentive à ses doléances. “Nos enfants doivent d’abord parcourir quatre kilomètre à l’aller et la même distance au retour pour atteindre le chemin intercommunal pour enfin prendre le car de ramassage scolaire”, nous confie-t-il encore, avant d’ajouter qu’il essaie de profiter de cette occasion offerte par le dispositif ramassage scolaire initié par le directeur des transports de la wilaya pour arracher des conventions avec les transporteurs de voyageurs qui daignent les aider. Par ailleurs, dans sa dernière correspondance à toutes les autorités concernées, le président du comité de village n’a pas oublié de leur rappeler que le ramassage scolaire est une condition indispensable pour la réussite scolaire de leurs enfants qui doivent par ailleurs faire quotidiennement un long parcours, à pied en traversant un maquis infesté d’animaux sauvages. En outre, les villageois se plaignent du retard enregistré dans l’état d’avancement des travaux de construction de leur école primaire.
Essaid N’Aït Kaci
