Les étudiants dans la rue

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Les étudiants de l’université de Béjaïa reviennent à la charge et descendent pour la énième fois dans la rue. Hier, une marche à été organisée par les étudiants pour dénoncer la nonchalance, et c’est vrai, des responsables en matières de prise en charge effective des problèmes soulevés et soumis aux responsables, lesquels avaient pourtant approuvé l’ensemble des points de la plateforme de revendications lors des derniers pourparlers engagés avec les étudiants au siège de la wilaya. “Cela n’aurait été qu’une pure matoiserie,” estime-t-on. Sinon comment expliquer “le non-respect des engagements pris et qu’aucun changement tant en matière d’hébergement ou autre n’est applicable sur le terrain,” se désole-t-on. A cela s’ajoute l’épée de Damoclès suspendue au dessus des têtes de treize étudiants, lesquels sont poursuivis en justice pour des motifs “fallacieux”, par l’administration universitaire, estime-t-on. Une goutte qui a fait déborder le vase. D’où l’urgence de l’annulation de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des treize étudiants, réclame-t-on. Partant de là, le ton a vite fait de monter et les étudiants se disent “trahis” en constatant que les engagements pris par les uns et les autres n’ont pas été respectés et le plateforme de revendications renvoyée sine die. Avec la non-satisfaction des revendications des étudiants la grève reprend de plus belle à l’université de Béjaïa sans toutefois changer de mots d’ordres. La détermination qu’affichaient les étudiants aux premiers jours du mouvement de débrayage, à savoir depuis le 13 novembre dernier, n’avait rien perdue de sa vivacité. Hier, après la marche qui s’est élancée du campus de Targua Ouzzemour pour atterrir devant le siège de la wilaya, là, les étudiants qui avaient répondu au mot d’ordre se comptaient par milliers. Ils étaient là pendant plusieurs heures bloquant la route principale de la ville à la circulation. Des policiers en faction étaient postés au devant du portail principal de l’institution. Le premier responsable de la sûreté de wilaya déambulait entre les abords du siège de la wilaya un talkie-walkie à la main. Des fourgons de CNS étaient parqués aux abords du siège de la sûreté urbaine guettant le moindre dérapage qui pourrait survenir du coté de la foule qui était massée devant le siège de la wilaya.

D. S

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