Les syndicats autonomes de la Fonction publique réitèrent leur mot d’ordre de grève. Ils ont opté pour un débrayage afin d’exprimer leur refus et mécontentement quant à leur situation socioprofessionnelle. Pour ce faire, les syndicalistes ont accordé leurs violons et ont créé une « force syndicale » pour faire face aux nouvelles donnes sociales qui s’imposent. Le débrayage national prévu pour ce 15 janvier en est la preuve. Ainsi, au nombre de 13 syndicats (12 +1) réunis dans le cadre de la Coordination des syndicats autonomes envisageront de paralyser divers secteurs. Il s’agit du Snpdsm, de l’Unpef, du Cnes, du Sncp, du Snmam, du Snapest, du Satef, du Snte, du Snpsp, du Snpssp, du Snapap et du Snvpaf.
Les motifs de cette grève ainsi que des autres actions de protestation qui pourraient suivre, selon M. Meriane, coordinateur et porte-parole de la Coordination, ont trait à l’érosion et au laminage du pouvoir d’achat des Algériens en général et des fonctionnaires en particulier, ainsi que le déni d’existence des syndicats autonomes. En outre, les fonctionnaires rejettent et refusent catégoriquement la grille des salaires proposée aux travailleurs de la Fonction publique. Celle-ci, dit M. Meriane, ne répond pas à leurs attentes. Aucune réaction n’est à signaler de la part des pouvoirs publics, vis à vis de ce mouvement de protestation.
Il faut rappeler que cette journée de grève est retenue, selon M. Meziane Meriane en hommage et à la mémoire du regretté camarade syndicaliste Osmane Redouane. De son côté, le CLA qui s’est réuni en session extraordinaire, une semaine après le décès de son porte-parole, Osmane, revendique, entre autres, un salaire qui maintient le pouvoir d’achat, un statut particulier qui préserve les acquis des luttes et une retraite spécifique après 25 ans de service. L’ensemble des enseignants de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, les praticiens de la Santé publique, les vétérinaires exprimeront lors de cette journée leur ras-le-bol par rapport à certaines difficultés. Rappelons que lors d’une conférence tenue le 5 du mois en cours, M. Meriane a qualifié l’avant-projet du statut particulier de » coquille vide « , ajoutant, dans ce contexte, que ce document « ne fait aucune référence au régime indemnitaire et il ne contient aucun mot concernant la classification des maladies professionnelles. »
A cet effet, la coordination composée de 12 syndicats autonomes, outre le CLA suggèrent la révision de la nouvelle grille salariale avant que les choses ne s’aggravent. Pour sa part, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a appelé, en solo, à une grève de deux jours, les 12 et 13 du mois en cours. Les causes de la protestation sont nombreuses. Il s’agit, selon Lamdani, de trois points importants, à savoir, la grille des salaires, le régime indemnitaire et enfin, le statut de l’enseignant. Il y a lieu de signaler que le Syndicat algérien des psychologues (Snapsy) envisage d’organiser dès le 27 janvier prochain un sit-in, et ce devant le siège de la tutelle. Il menace par ailleurs, de recourir à une grève nationale qui va durer 4 jours à partir du 28 du même mois.
Selon ces syndicats, le recours au débrayage est la seule solution pour faire réagir les pouvoirs publics qui demeurent, jusque-là, silencieux.
Nabila Bel.
