Ay Assaru

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Envoyé spécial à Sétif, Ahmed Kessi

Les Sétifiens, notamment ceux des localités limitrophes du chef-lieu, se régalent, savourent avec délectation la projection de films, tables rondes, colloques, débats, galas… “En fait, il y a beaucoup de choses à découvrir. On se souviendra de cet événement. Il vient casser la monotonie quotidienne du campus et de la cité. Mais hélas ! On n’a pas beaucoup de temps”, nous dira Salim, étudiant à l’université Ferhat-Abbas à l’institut du journalisme. Les étudiants, en particulier ne ratent aucune occasion pour discuter avec journalistes, acteurs ou membres des nombreuses délégations présentes. On se bouscule dans le hall de la Maison de la culture qui, en outre, abrite plusieurs expositions sur le cinéma national, sur la peinture, les livres et revues. De nombreuses associations y arrivent par bus chaque matin. Par ailleurs, on sent une disette d’animation, de communication chez les jeunes : soit c’est une soif ardente chez les uns, échange, ou alors carrément une léthargie chez d’autres. La grande salle de la Maison de la culture n’a pas désemplie tout le long du festival. Les étudiants et de nombreuses familles ont suivi le riche programme du festival.

Aux questions : Qu’est-ce que le LMD ? Connaissez-vous quelque chose sur ce système ? Des étudiants nous ont répondu : “C’est un nouveau système de l’enseignement supérieur… il y a crédits”. Nombreux sont ceux qui nous répondent par un simple hochement de tête et un regard perdu. “Parait-il, tous les étudiants affectés au système LMD veulent regagner l’ancien système”, nous dira Nacira, 3e année en département d’histoire.

Au cours de la journée de samedi, le nombreux public a eu au programme la projection du film Le voyage de Nadia de Carmen Garcia et Nadia Zouaoui. Un documentaire Canada, 1 h 13 mn, Les Arêtes du cœur de Hicham Ayouch (fiction, Maroc, 1 h 25 mn). Ceci pour la matinée. La séance de l’après-midi était consacrée à un programme suisse Domaine privé de Rafael Wolf (30 mn), Menagerie intérieure de Nadège de Benoît Luthy, La clef des champs de Florian Closuit, Ana de Alexa Andry (14 mn), Lucette de Ciselaine Heger (13 mn), Nouvel ordre de Ausonio Tavares de Soussa et Jean-Daniel Schneider (14 mn), Brigitte, Cinthia Huget (22 mn), Les Tombales de Hakim Bouluiz (13 mn) et La Maison jaune de Amor Hakar (1 h 20). Selon plusieurs confrères et personnes présentes dans la salle, malgré quelques fausses notes, cette œuvre est d’une originalité élevée. En début d’après-midi, un colloque sous le thème “Images, imaginaire et histoire : procédés d’écriture et représentations idéologiques”, animé par Luiza Ighil Ahriz, Gilles Monceron, Ali Haroun, Denise Brahimi, Patrick Grawley et Belkacem Hadjadj, Ben Salah étant le modérateur.

Au cours de ce colloque, il a été question de l’importance que revêt l’image en évoquant la partie sensible de l’histoire commune entre l’Algérie et la France. Par ailleurs, les évènements du 11 Décembre 1961, la loi du 23 Février 2005, relative à la colonisation ont accaparé le débat.

A la veille de la clôture de la huitième édition du Festival amazigh lequel verra les lauréats des différents prix désignés aujourd’hui, au cours de la cérémonie de clôture, laquelle sera précédée par une conférence de presse, les activités, la projection des films et documentaires se poursuivent dans une atmosphère festive et une ambiance de fête. Selon les échos recueillis, Mimezrane, la fille aux tresse et la Maison jaune seraient les favoris au premier prix.

A. K

Les membres du jury du festival

B. Hadjadj, Jean-Jacques Bernard (journaliste réalisateur), Denise Brahimi, Ould Braham, Djilali Beskri, Aidouni Hamid, Elimam, Abdeljlil, Jean-Luc Biedeau.

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