La situation demeure inquiétante au sud-est de Boumerdès. Avant-hier en milieu d’après-midi, un militaire a été tué lors d’un accrochage ayant opposé une patrouille de l’ANP à un groupe terroriste au lieu dit Ouanougha, sur les hauteurs des Issers, 30 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya précitée. Presque au même moment l’on signalait un rapt terroriste dont a été victime un citoyen au village avoisinant de Chabet El Aneur.
Redéployées dans les monts de Ouanougha où elles avaient déjoué le week-end dernier, une incursion terroriste, les forces locales de sécurité quadrillaient encore, ce lundi, de nombreux endroits suspects.
Mais en s’approchant aux environs de 16 h de l’une des tanières préalablement circonscrites, une patrouille de l’ANP fut stoppée par des rafales meurtrières provenant d’un coin boisé. Un militaire a péri sur le conp, alors qu’au moins deux autres ont été (légèrement) blessés.
Les victimes seront immédiatement évacuées sous escorte vers l’hôpital, la circonscription, pendant que les détachement locaux des forces de sécurité poursuivaient leur encerclement de ladite zone. Au cours du même après-midi, vers 18h, un autre groupe a fait irruption dans un gros quartier du village voisin de Chabet El Ameur, non loin du tronçon de route menant à Beni-Amrane.
Là les assaillants ont kidnappé un commerçant âgé d’une quarantaine d’années et répondant aux initiales D. S. Hier encore, on était sans nouvelles de la personne ciblée par l’ex-GSPC. Sachant apparemment que leur otage exerce le métier de torréfacteur, ses ravisseurs projetteraient de réclamer de ses proches une rançon contre sa libération.
Plus d’une vingtaine d’exactions similaires, ont été planifiées en moins de deux ans par la horde sanguinaire locale dans différentes communes de cette wilaya, entre autres Beni-Amrane, Tidjelabine, Thénia et Dellys.
Considérés comme principaux chefs de l’ex-GSPC, qui tente de grossir ses rangs en exploitant une partie du racket et des rançons payées par les victimes, les monts surplombant ces centres urbains sont constamment ratissés par les forces de sécurité.
Le moindre indice y est exploité pour en finir avec la bête immonde.
Salim Haddou