l C’est un homme littéralement dévoré par sa passion que nous avons eu le plaisir de voir à l’œuvre.
S’écarter des sentiers battus pour s’en aller à la rencontre du merveilleux et du sublime, c’est le pari que s’est fixé M’hand Berkati. Pour cela, il met tout son cœur à l’ouvrage, guidé par le fil d’ariane des soubresauts existentiels.
Enseignant de musique de profession, sculpteur sur bois à ses heures perdues, M’hand a réalisé en l’espace de 5 ans d’une vie trépidante des œuvres de toute beauté, dignes d’une Marini ou Giacono. L’épuration formelle d’essence archaïque et symbolique inspire notre sculpteur dans certaines de ses œuvres à l’image de ce “roulé-boulé” ou encore du fou-pas aussi fou que cela— mais pourtant “encamisolé”.
Par une espèce d’alchimie, il a su donner une âme à des objets de rebut dans ce qui s’apparente à l’art pauvre. En témoignent les sculptures intitulées : “Le chat et la cloche” et “L’homme gargantuesque”. Mais cela n’exclut ni raffinement de la matière ni subtilité de la pensée. “Je ne fais que plaisanter”, nous murmure M’hand, avec une pointe d’humilité propre aux gens de la campagne.
N. Maouche
