«L’objectif est atteint. La balle est dans le camp des pouvoirs publics pour ouvrir un véritable dialogue », a indiqué M.Meriane, porte-parole de la Coordination. Et d’ajouter, dans ce sens: « On veut démontrer que nous sommes un partenaire social à part entière». Car, arguera-t-il, « nous ne faisons pas dans la guerre des chiffres. Les pouvoirs publics sont appelés à entreprendre un dialogue, au lieu de faire la sourde oreille qui mène à la casse, alors que nous, précisera-t-il, nous ne sommes pas des casseurs, nous sommes des syndicalistes ». Le porte-parole a également signalé la nécessité de reconnaître le rôle et les compétences des syndicats autonomes pour trouver des solutions à la crise actuelle.
En outre, il fera savoir que la Coordination a établi une feuille de route qui sera transmise au Chef du gouvernement, si ce dernier persiste dans son silence. A cet effet, deux conférences nationales seront organisées. L’une portant sur la problématique des salaires en Algérie et l’autre sur les libertés syndicales. Le combat se maintiendra en tous les cas. Le mois de février s’annonce chaud, selon les initiateur de la grève du 15 janvier. « Ce sera un tsunami social pour le pays », soulignera-t-il.
Par ailleurs, il s’est félicité de la réussite de la journée de protestation, et ce en dépit des embûches qu’ils ont rencontrées de la part des sous-traitants.
« Les pouvoirs publics, cette fois ci, n’ont pas réagi pour casser la grève ils ont trouvé des sous –traitants, par contre pour essayer de briser le mouvement des 12 syndicat de la Fonction publique », regrettera M.Meriane, à cet égard. En termse de chiffres, le débrayage aété largement suivi ; le taux global selon lui, est de 83, 01%, tous secteurs confondus.
Pour le secteur de l’Education, le taux de suivi est de 77, 51 %, la Santé 82,50%, et celui de l’Enseignement supérieur, il est estimé à 85,21%. Le taux le plus faible enregistré est celui de l’Administration publique avec 20%. Ainsi, M. Meriane dira que le combat ne fait que commencer, on ne baissera pas les bras. On continuera, jusqu’à l’aboutissement.
De son côté, le Conseil des lycées d’Algérie le CLA, s’est félicité également de la réussite « formidable » de la grève du 15, à laquelle il a appelé le 24 décembre dernier.
Nabila Bel.
