Un médecin pour 25 000 habitants

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La couverture sanitaire est d’une importance capitale pour une région, surtout rurale pour ce, les pouvoirs publics doivent consentir des efforts colossaux.

Dans les deux localités du versant est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, en particulier les communes d’Ahl Ksar et Ouled Rached, on constate une carence criarde en la matière selon les dires et les témoignages des citoyens.

Ces derniers signalent que le seul établissement sanitaire qui existe sur leur territoire est l’AMG, et ô combien pauvre en matière aussi bien du personnel quantitatif que qualitatif que des équipements médicaux ! Les deux communes se partagent le même établissement où activent un médecin généraliste et un personnel du paramédical composé de 2 TSS et de 2 TS, pour répondre aux besoins d’une population avoisinant les 25 000 âmes.

S’agissant du volet équipement avec lequel fonctionne ce dispensaire, la situation fait état du manque de consommable médical (anesthésie, fil chirurgical…) sans parler des pannes fréquentes des équipements… Pire encore, il y aurait une radioscopie qui n’aurait jamais fonctionné pour motif de branchement d’électricité depuis…10 ans !

La maternité est aussi mal lotie que les autres segments, si ce n’est la volonté du personnel présent sur le site qu’il faut saluer. Avec 3 sages-femmes, cette structure fonctionne comme elle peut mais non sans contraintes, particulièrement durant les congés, faute d’une permanence ou de remplaçante, le service ne fonctionne que durant la journée.

“Combien de fois les patients ont-ils été contraints de frapper à la porte de la sage-femme la suppliant d’intervenir tout en sachant qu’elle a déjà travaillé toute la journée”, nous diront les habitants. La commune dispose d’une seule ambulance offerte par le ministère de la Solidarité pour effectuer toutes les évacuations et interventions sur le territoire mais là aussi, l’exploitation de ce moyen de transport est contestée par la population. Enfin, les citoyens nous rappellent la nécessité de clôturer l’enceinte à la place de l’actuel grillage et dans le futur il serait possible d’y réaliser à un espace vert.

Les souffrances de la population ne se résument pas seulement à celles énumérées mais elle affronte également la contrainte inhérente aux remboursements médicaux. Pour le moment, la procédure de remboursements se fait au niveau de la caisse Cnas située à M’chedallah mais au regard de son éloignement et des frais supplémentaires occasionnés, la situation n’est guère aisée particulièrement pour les personnes âgées et les familles nécessiteuses. C’est pourquoi les citoyens souhaiteraient que les pouvoirs publics pensent à atténuer et soulager les souffrances de leur vie au quotidien et Dieu sait qu’elles sont nombreuses dans nos lointaines montagnes !

Messaâd Kaci

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