Suite au mouvement de protestation des lycéens au cours de la semaine dernière, revendiquant un allégement de leur programme trop chargé, le ministère de l’Education nationale (MEN) a tenu à rassurer ces candidats à l’examen du baccalauréat de la session juin 2008.
Ainsi le MEN a pris l’engagement que les sujets du baccalauréat 2008 porteront sur les cours réellement dispensés au niveau national, tout en affirmant que la préservation de l’intérêt suprême des élèves était sa préoccupation essentielle. » Les sujets que comportera l’examen du baccalauréat seront non seulement conformes aux nouveaux programmes, mais également adaptés aux contenus effectivement dispensés au niveau national « , a assuré, encore une fois, le ministère dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Le texte énumère les mesures appropriées prises dès la rentrée scolaire pour un meilleur suivi des classes d’examen.
Une commission nationale a été installée et chargée de faire, trimestriellement, le point sur l’état d’avancement des programmes. Celle-ci est présidée, comme l’a précisé le document, par l’Inspecteur général du ministère et comprend des enseignants et des responsables de matière de chaque wilaya. Le département de Benbouzid, a précisé, sur ce point, prendre l’engagement que les sujets ne porteront que sur les programmes réalisés et portant l’aval de la commission nationale de suivi, outre qu’ils seront élaborés selon les méthodes en usage à ce jour. Quant à l’approche par compétence, introduite dans les nouveaux programmes, elle ne peut être appliquée au dispositif d’examination que de manière graduelle et ne sera pas appliquée pour le baccalauréat de la session de juin 2008. » Une première élaboration de modèles de sujets d’examen a été mise à la disposition des établissements scolaires pour familiariser les candidats au traitement de ces sujets « , a indiqué le ministère. Signalons que des cours de soutien, en faveur de ces candidats, ont été également mis en œuvre pour les préparer à passer les épreuves de l’examen dans les meilleures conditions possibles. Le ministère a tenu à rappeler que l’ensemble de ses actions engagées dans le cadre de la réforme de l’éducation tend vers l’élévation de la qualité de l’enseignement et sa mise à niveau aux normes universelles, avec pour préoccupation essentielle la préservation de l’intérêt suprême des élèves. » Le baccalauréat étant un examen dont la valeur est reconnue au plan international, l’Etat veillera rigoureusement à sa préservation et par là même à la protection des élèves contre toutes instrumentalisations à des fins politiques » a-t-il affirmé. Par ailleurs, le MEN a invité les élèves, les parents d’élèves et l’ensemble de la communauté éducative à déjouer toute tentative destinée à porter atteinte à la valeur et à la crédibilité de l’examen du baccalauréat et à son exploitation à des fins politiques. »
Ainsi, le ministre de l’Education a répondu favorablement aux doléances des lycéens futurs bacheliers. Est-ce là un signe qui présage de quelque disponibilité des autorités vis-à-vis des revendications du mouvement de protestation syndical de la semaine écoulée ?
Dans tous les cas, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belhkadem a tôt fait de promettre l’ouverture d’un dialogue autour du conflit. Reste à savoir quand, mais surtout avec quel partenaire se fera ce dialogue si tant est qu’il y aura dialogue. Appréhension soulevée en effet par bon nombre d’observateurs qui supputent l’éventualité d’une concertation avec la seule UGTA sur des problèmes…posés par d’autres organisations qui ont le malheur de défendre leur autonomie à l’égard de l’Administration.
Nabila Belbachir