Sans réconciliation nationale, il ne peut y avoir de stabilité politique ni de développement économique. Le président de la République l’a encore affirmé lors du discours qu’il a prononcé lors de la sixième semaine nationale du Coran. Et le président de revenir à l’idée maîtresse de référendum pour donner aux Algériens la possibilité de se prononcer sur cette question vitale pour l’avenir du pays. En proposant de recourir au référendum, le président veut se sentir fort du soutien populaire à sa politique de réconciliation. Le référendum, est en effet, le moyen de permettre au peuple d’exprimer sa volonté sans intermédiaire. Rappelons, pour l’histoire de la pratique, que le référendum a été mis en pratique pour la première fois dans les cantons suisses, au 17e siècle : I’Assemblée générale arrêtait des mesures, dites ad référendum : provisoires qui étaient ensuite soumises à la consultation populaire. Le concept de référendum et sa pratique en tant qu’instrument de la volonté populaire s’est depuis étendu à d’autres pays mais la Suisse est restée le pays par excellence du référendum : on y recourt à chaque fois que des questions importantes où des questions qui suscitent des oppositions au sein de la population se posent. Le premier référendum de l’Algérie indépendante est celui qui, en 1962 devait justement décider de la volonté des Algériens d’accéder à l’indépendance et de fonder leur propre Etat. Le prochain référendum auquel seront appelés les Algériens, quarante-deux ans après est tout aussi important que le premier : il permettra au pays de panser ses blessures, de mettre fin à la haine, aux de traumatismes, d’ouvrir les portes du progrès et la prospérité.
S. Aït Larba