Grèves et protestations

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Hier, les enseignants des établissements scolaires notamment ceux du secondaire ayant observé des arrêts de cours en guise de protestation contre la non-perception de leur salaire mensuel, devaient reprendre le chemin des classes. Mais il n’en est rien. Et pour cause, le virement des paies n’a toujours pas été effectué et les comptes du personnel de l’éducation n’ont pas été alimentés contrairement aux promesses faites par certains responsables voulant sans doutes apaiser la colère des protestataires. Ces derniers ont fait valoir, afin de justifier leur action, l’accord conclu entre la corporation des enseignants et les services de l’académie fixant le 15 de chaque mois date-butoir pour la perception des salaires. Accord non respecté alors qu’on entame déjà la dernière décade du mois de janvier.

De leur côté et à l’instar des autres villes du pays où la contestation au niveau des lycées fait boule de neige, les élèves des classes de terminale de plusieurs localités de la wilaya de Bouira à l’image de Ain-Bessem et Bouira sont sortis hier dans la rue pour revendiquer l‘allègement des programmes inscrits au baccalauréat 2008. A Lakhdaria, et pour les mêmes revendications, des centaines d’élèves des classes précitées ont sillonné jeudi passé les artères de la ville avant de se rendre devant le siège de la daïra où une pétition a été remise aux responsables.

Au chef-lieu de la wilaya, le mouvement de protestation des lycéens est entré en vigueur dès la première heure de la journée d’hier. Certains élèves n’avaient même pas eu le temps de franchir le portail de leur établissement que la protesta avait déjà investi la rue. Venant des différents établissements de la ville, les candidats au bac ont battu le pavé durant une bonne partie de la matinée d’hier. La marche à laquelle ont pris part des centaines de protestataires a pris fin devant le siège du cabinet du wali où une plate-forme de revendications a été remise aux autorités.

La principale revendication des élèves de fin de cycle du secondaire s’articule autour de la révision et de l’allègement des programmes inscrits à l’examen du bac. Certains protestataires vont un peu plus loin en exigeant la suppression pure et simple de certaines matières, initialement facultatives mais devenues obligatoires aux épreuves du baccalauréat.

Notons par ailleurs que le mouvement de grève observé depuis quelques jours par les étudiants du département des langues et lettres arabes a tendance à s’élargir au Centre universitaire de Bouira. Hier, les initiateurs du mouvement de grève qui entamait sa deuxième semaine à savoir les représentants de l’UGEL ont sollicité l’appui des étudiants des autres départements. Cela laisse prévoir que la contestation estudiantine n’est pas prête à connaître un quelconque apaisement dans les jours à venir et tout plaide pour une radicalisation de la part des étudiants alors que les examens ont été fixés pour la première semaine du mois prochain.

S.Soumia

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