“ Nous ne sommes pas des cobayes de laboratoires ! ”

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Ainsi, ces déclarations ne sont ni plus ni moins que la réponse au communiqué du ministère de l’Education. Par ailleurs, les élèves grévistes se disent non convaincus par ce qui a été dit par le ministre et qu’il ne s’agit là que des promesses qui ne seront jamais tenues comme en 2004. “Nous voulons que le ministre de l’Education prenne des décisions immédiates pour alléger les programmes, non attendre la fin de l’année pour soi-disant voir où en sont arrivées les exécutions des programmes pour ensuite décider des sujets à donner au baccalauréat. Tout ceci nous ne convainc pas et nous sommes prêts à aller au boycott de l’examen du baccalauréat si nécessaire”, nous déclarent encore nos interlocuteurs.

Au demeurant, soumis à un emploi du temps quotidien quasiment trop chargé, les candidats au baccalauréat ne trouvent même pas le temps de réviser ou de préparer leurs leçons d’autant plus qu’ils doivent parcourir un long trajet pour arriver chez eux. “Nous nous levons tous les jours à cinq heures du matin pour être à huit heurs au lycée que nous quittons à dix-sept heures sans presque aucun moment de repos. Exténués, nous arrivions à la maison aux environs de dix huit heures trente ou dix-neuf heures. Nous n’habitons pas à proximité des lycées, nous vivons dans les montagnes.

Le ministre de l’Education qui est venu dans notre région à plusieurs occasions connaît normalement le problème. Est-ce-que nous sommes des machines industrielles pour supporter tout ça durant toute la semaine avec, pour le comble, notre désespoir de ne pouvoir ni comprendre, ni suivre encore moins assimiler les leçons ?” avouent complètement dépitées un groupe de lycéennes.

D’autres griefs sont dénoncés par les contestataires comme le manque de livres ou celui des matières plastiques.

Au lycée “Ali -Mellah” les membres de l’Association des parents d’élèves étaient sur place. Une réunion qui a regroupé les représentants des élèves et le responsable de l’établissement s’est tenue dans le bureau de la directrice. “Nous avons exposé tous les problèmes que nous rencontrons, ces problèmes ne sont pas propres à notre lycée.

C’est tous les lycéens d’Algérie qui les vivent. C’est pour cela qu’il y a cette crise dans les lycées. Nous avons soumis notre principale revendication qui est l’allégement des programmes dans les plus brefs délais, comme nous allons reconduire notre mouvement de grève pour le 26 janvier si rien n’est fait jusqu’à ce jour”, nous déclare à la sortie du lycée une des représentantes des élèves.

Interrogés, les fonctionnaires n’ont pas voulu se prononcer laissant les élèves s’exprimer leurs préoccupations quant à eux, c’est plus le problème de la paie qui n’a pas été encore virée qu’autre chose.

A chacun ses problèmes.

Essaid N’Ait Kaci.

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