Quand on évoque “Les misérables” à Boghni, on ne fait guère référence à la légendaire œuvre de Victor Hugo, mais à une troupe de théâtre qui meuble le marasme culturel qui pèse sur la ville.Cette troupe qui a vu défiler des générations de comédiens, a été créée vers la fin des années 1980. Et on ne peut surtout pas parler de cette troupe sans évoquer un des membres fondateurs, en l’occurrence M. Saïd Kaced, qui a confié les destinées de celle-ci à une panoplie de jeunes. Aujourd’hui, le nom qui retient le plus l’attention du public au sein de cette troupe,est sans doute le comédien Djamel Chabane, la coqueluche des jeunes de Boghni. Seul, en monologue, ou en troupe, Djamel est au menu de toutes les animations et célébrations.La semaine passé “Les misérables” ont fait vibrer la cité universitaire, Bastos, avec leur inépuisable pièce “Restaurant n D’da Larbi”. La troupe a été motivée par les acclamations nourries des centaines de filles présentes. Le public n’a pas vu le temps passer, quand Djamel et ses collègues manifestent leurs prouesses et le rire ne s’est pas fait prier pour être de la partie, sans modération.Djamel Chabane, entouré de Karim Aziz, Alili Med Saïd, Bennari Hamza, Ouabdesslam Lyès et Karim Bouzidi, ne comptent pas s’arrêter là, mais promettent d’autres tournées dans les toutes prochaines semaines. En solo, Djamel nous confie produire un monologue satirique pour le mois de carême prochain. Le rire pour Djamel n’est pas uniquement une activité musculaire des lèvres, mais une thérapie quand on l’utilise à bon escient. “Un monde sans rire, ajoute-t-il, serait triste et dénudé de tout sens, je préfère m’abstenir de manger, mais pas de rire, à condition que les autres rient aussi et sans hypocrisie”, et l’artiste a toujours raison.
Salem Amrane