Le ministère de l’Education nationale ne veut, apparemment, pas céder devant la pression des élèves des classes de terminale.
Le secrétaire général de la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, qui a tenu un point de presse hier, a insisté sur l’application des nouvelles dispositions de la réforme du système scolaire.
La tutelle de l’Education nationale, par le biais de ses directions de wilaya, a choisi la carte de l’apaisement plutôt que de faire marche arrière face à la pression des futurs candidats à l’examen du baccalauréat qui, eux, maintiennent leur intention de sécher les cours, étant donné qu’ils ont reconduit la grève durant la journée d’hier.
Lors d’une conférence de presse animée hier au siège de la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, le secrétaire général a exhorté les parents d’élèves à appeler à la sagesse. Se voulant rassurant à l’égard des protestataires, il indiquera que «les élèves auront à examiner en fonction de l’avancement du programme.»
Reconnaissant ainsi tacitement la surcharge du programme scolaire induit par la nouvelle mouture de la réforme prôné par son ministère, le SG, M. Boudali, a indiqué que «tous les moyens seront mobilisés pour essayer d’avancer le plus possible dans les programmes», en demandant aux élèves et aux enseignants de fournir plus d’efforts puisque, souligne-t-il, les élèves «seront pris en charge sérieusement dans le cadre des cours de soutien et de rattrapage.»
Abordant tamazight, matière contestée pour avoir été introduite aux côtés de l’éducation islamique, à l’examen du baccalauréat, le conférencier dira que «parmi les 17 837 candidats au bac, l’on relève seulement 500 qui seront concernés par l’examen de cette matière au baccalauréat.» Ce qui signifie que le ministère de tutelle n’a aucunement l’intention d’alléger les programmes des candidats au bac tout au moins des deux matières décriées par les protestataires.
M. Boudali, qui a pris soin de faire assister les représentants de la Fédération des parents d’élèves de Tizi-Ouzou, a beaucoup insisté sur «le sens de retenu et de sagesse pour que nos élèves reprennent les bancs des lycées.»
Et pour mieux signifier la détermination du ministère de l’Education nationale à aller au bout de la réforme, M. Aouam, chef de service des examens et concours de la DE de Tizi-Ouzou s’est étalé à expliquer les différentes mesures et les correspondances émanant de la tutelle inhérentes essentiellement à l’application des nouvelles dispositions régissant notamment l’examen du bac.
De son côté, le président de la Fédération des parents d’élèves, M. Lahcène, présent à cette conférence de presse, a précisé que le problème des lycéens et de plus en plus préoccupant. Il a préconisé d’aller dans le sens de l’apaisement a fin, dit-il, de permettre à l’école de retrouver sa sérénité. Néanmoins, M. Lahcène a indiqué dans son allocution que «les élèves ne sont pas confrontés seulement au problème de la surcharge des programmes mais également d’autres préoccupations ronge la Fédération. Celles-ci consistent entre autres en la sécurité de nos enfants dans l’enceinte des établissements scolaires.» Et comme pour ne pas rester en marge du bouillonnement qui caractérise les classes de terminale, le président de la Fédération des parents d’élèves a annoncé la tenue d’une réunion avec l’ensemble des associations de parents d’élèves, ce vendredi à Tizi-Ouzou.
M. A. T.