Le RND soutient, le MSP hors course

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Cette fois-ci, le Président s’offre un soutien des plus significatifs, celui du le Rassemblement national démocratique, RND de Ahmed Ouyahia.

Ahmed Ouyahia qui s’est prononcé, jeudi, lors de l’installation de la Commission nationale de préparation du 3e Congrès ordinaire du parti, a déclaré : « Nous soutenons la révision constitutionnelle pour offrir un cadre constitutionnel adéquat permettant au président Bouteflika de garantir le renforcement de la stabilité du pays et le parachèvement du redressement national.» Avec une telle déclaration, le RND «éclaire » les zones restées obscures et rejoint, de fait son allié de l’Alliance, le FLN. Rappelant les raisons du soutien de sa formation au Président, Ouyahia dira qu’il est « le fruit d’une conviction stable du RND ». Toujours dans le même sillage, le patron du RND a exprimé son souhait de voir se poursuivre le parcours du Président vers la « concrétisation du projet national, républicain et pour le développement du pays.» Pour le chef du RND, les projets prônés par l’actuel chef de l’Etat ne peuvent se réaliser qu’avec « un courage politique et l’engagement d’une lutte, pour le changement des mentalités ».

Abordant le rôle de l’Alliance présidentielle, Le SG du RND l’a qualifie « d’instrument stratégique pour poursuivre l’application du programme présidentiel et les orientations du chef de l’Etat ».

Dans sa déclaration de soutien au Président, l’ancien Chef du gouvernement compte «contribuer aussi avec des propositions » et dénoncer « toutes dérives pouvant entraver le processus de redressement national ». En outre, Ouyahia réaffirme le soutien du RND à la politique de réconciliation nationale, qu’il conditionne, néanmoins, « par la mise en échec du terrorisme, la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et la victoire de l’Algérie contre la haine ». Abordant les autres aspects de la situation interne du pays, il a indiqué que « malgré les insuffisances constatées et les attentats perpétrés, l’Algérie est toujours debout et loin de la situation qui prévalait dans les années 90 ».

Sur le plan économique, M. Ouyahia a estimé que « le pays ne doit pas se suffire uniquement des recettes d’hydrocarbures mais doit investir dans d’autres secteurs ».

Le FNA : révision et 3e mandat

De son côté, le Front national algérien (FNA) ne s’oppose ni à la révision constitutionnelle ni à un 3e mandat pour le président de la République. C’est ce qu’a déclaré, Moussa Touati, jeudi à Annaba en marge des travaux de la conférence régionale des militants du FNA pour les wilayas de l’Est. Toutefois, l’invité surprise des dernières élections locales a mis un bémol. Il s’agit de la manière de procéder à la révision de la loi fondamentale du pays.

Le chef du FNA a affirmé que sa conception de la manière de procéder à la révision de la Constitution repose sur « la nécessité d’œuvrer à ce que le peuple fasse sienne l’idée de cette révision ». Avec cette sortie du FNA, un revirement des plus inattendus s’est produit au sein de la formation de Moussa Touati. Dans ses dernières déclarations, le FNA s’est dit opposé à la révision de la Constitution, ce qui s’explique par « son opposition » à un autre quinquinat pour Bouteflika.

Aux côtés du FLN et ses satellites, comme l’UGTA qui a, également apporté son soutien à la réélection de Bouteflika en 2009, la venue du RND et du FNA semble reléguer à un second plan l’autre allié de l’Alliance, le MSP, en l’occurrence, qui doit, d’ores et déjà engager une course contre la montre pour parvenir à trancher notamment avec la crise couvant en son sein.

Mohamed Mouloudj

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