Les vingt minutes fatales

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Partis à Saïda dans la peau du leader invaincu depuis sept rencontres, les Canaris sont revenus déplumés par une formation du MCS qui les a battus par 3 buts à 2 dans une rencontre d’un niveau très appréciable, où les Jaune et Vert ont payé cash leur mauvais premier quart d’heure.

Dans un match, considéré à juste titre comme l’affiche de cette dix-huitième journée, les milliers de supporters et de téléspectateurs, se sont vraiment régalés tout au long des 90 minutes où les vingt-deux acteurs se sont donnés à fond dans un très bon état d’esprit, chose très rare sur nos terrains de foot. Les locaux portés par un public extraordinaire entassé sur les gradins, ont entamé la partie pied au champignon déroutant complètement les camardes de Amaouche, qui semblaient perdre leur football devant un onze Saidi décidé à les étouffer dans leur périmètre. Une stratégie payante, puisque neuf minutes ne se sont pas encore écoulées que leur buteur attitré Cheikh Hamidi envoie une jolie tête au fond des filets de Chaouchi suite à un corner.

Un but qui assommera complètement Demba et ses camarades qui se sont incliné une seconde fois cinq minutes après, sur un joli mouvement du duo Tiguidé – Seguer ponctué par un joli but du second devant un gardien de la JSK complètement K.O. C

ette deuxième réalisation que le plus sceptique des quelques dizaines de fans kabyles présents dans les gradins n’attendait, a scié complètement les jambes des Jaune et Vert devant les yeux de Hannachi médusé sur le banc de son équipe aux côtés de son entraîneur.

Ce dernier qui a voulu au départ jouer comme à ses habitudes, c’est-à-dire la carte de l’offensive, s’est vite rétracté en incorporant un autre milieu de terrain Berramla en l’occurrence à la place de l’attaquant Saibi. Même si lors de sa sortie, on a vu ce dernier tenir son bras, il faut reconnaître que le changement de Saib était motivé par un choix tactique car il avait constaté au bout d’un quart d’heure que son équipe était submergée en milieu de terrain par une formation locale laquelle, emportée par son euphorie a gâche l’opportunité d’ajouter un troisième but, si Hamidi, encore lui n’avait pas préféré faire du spectacle au lieu de placer son ballon dans la cage de Chaouchi au grand soulagement des Canaris qui ont eu la chance de terminer cette première mi-temps sur une note moins salée.

De retour des vestiaires, c’est le scénario contraire auquel on a assisté, avec des joueurs de la JSK complètement survoltés et pour effacer l’affront subi, ils se sont vite mis en évidence en réduisant la marque une minute à peine sur penalty transformé par Hemani. Un but qui sonna la révolte kabyle, puisque tout au long de ces minutes ce sont eux qui dominent aidés, il faut le dire, par le recul des locaux, qui voulaient apparemment garder leur maigre avantage.

Une tactique mal payante pour eux, puisque les visiteurs, qui se sont vu certainement tiré les oreilles par leur coach dans les vestiaires, allaient leur mettre une terrible pression, les privant de ballons et d’espaces. Une stratégie qui va donner ses fruits quinze minutes après en réussissant le but de l’égalisation par l’inévitable Hemani sur un joli travail de Nassim Oussalah. Continuant leur pressing, les Canaris vont même ajouter un troisième, refusé pour position d’hors jeu, peu évidente à la demi-heure de jeu. Alors que les supporters de Saïda qui voyaient leur équipe malmenée, priaient tous que le match se termine au moins sur ce nul, voila ce diable de Ould Tiguidé, à 3 minutes de la fin envoie un bolide des vingt mètres mourir dans le petit filet de Chaouchi, offrant ainsi une victoire inespérée à son équipe dans un match où la JSK ne devrait s’en prendre qu’à elle-même.

A. C.

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