Un bel exemple de réussite

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Méziane a commencé en 1986 à travailler avec son géniteur, éleveur par vocation. Il l’accompagnait sur leurs propres terres des années durant. Il a appris de lui toutes les astuces du métier d’éleveur léguées par leurs ancêtres jusqu’à ce que les vaches n’aient plus de secret pour lui.

Durant douze années, le jeune Méziane s’est totalement investi dans sa tâche qui, petit à petit, est devenue une passion pour lui.

En 1998, il entame des démarches auprès de l’ANSEJ afin de créer sa propre micro-entreprise d’élevage bovin laitier. Il se sentait fin prêt à assurer la gestion d’un projet d’une telle envergure.

En 2001, il obtient un prêt bancaire après, il est vrai, moult démarches et bien de tracasseries. Les débuts ont été également semés d’embûches. Confronté au risque de la maladie de la vache folle qui a ravagé le milieu bovin au niveau mondial, Méziane accusa un retard considérable dans l’acquisition de son cheptel, composé de 14 génisses de 7 à 8 mois. Sachant que la vache doit mettre bas avant de produire du lait, le jeune fermier a dû attendre des mois pour pouvoir enfin démarrer son exploitation.

Dans les plaines de la haute vallée de la Soummam, Méziane exerce son métier dans l’étable familiale. Pour lui, la journée de travail commence à 3 h du matin. Avec l’aide de ses deux employés. Il procèdent au nettoyage de l’étable, avant de préparer les vaches pour la traite.

Après avoir lavé et essuyé chaque trayon de la vache, le fermier commence par jeter les premiers jets de lait qu’il trait à la main pour chasser les microbes ayant pu se trouver à l’ouverture du trayon, car le lait qui sort de la mamelle est propre et doit le rester.

Ensuite, il insère chacun des quatre trayons dans un long gobelet relié à la machine à traire. Le lait est alors aspiré puis envoyé dans le tank à lait (machine qui permet de refroidir le lait immédiatement après la traite et de le conserver jusqu’à la collecte).

Il arrive aussi à Méziane d’utiliser ses mains pour la traite, quand il est en face d’une vache qui n’accepte pas la méthode moderne. Chez Méziane, les vaches sont traient deux fois par jour à des heures régulières. La première traite a lieu à 6 h du matin et la seconde à 16 h.

La production de lait dans cette unité est située autour de 15 litres par jour et par tête. Mais le volume du lait dépend des caractéristiques génétiques de la vache, de sa race et de sa condition physique.

Il peut également varier selon la quantité et la qualité du pâturage, des fourrages ou des céréales consommées.

En vue de garantir une bonne production du lait en termes de quantité et de qualité, il faut fournir au cheptel une alimentation saine et équilibrée. A ce propos, Méziane a opté pour la culture fourragère qui vient compléter les aliments achetés.

Après avoir recensé les besoins de toute une année, le jeune éleveur procède, généralement durant l’été, à l’achat des aliments nécessaires à son cheptel, tels que l’orge, le maïs, le foin et la paille. Parallèlement, il pratique sur ses parcours des cultures fourragères l’aidant à couvrir les besoins de son troupeau.

“Le métier d’éleveur n’est pas facile, car des tâches aussi importantes les unes que les autres doivent être assurées. Le nettoyage, l’entretien des vaches, l’approvisionnement des abreuvoirs en eau, la vaccination du cheptel et la surveillance sanitaire sont l’ensemble des tâches à accomplir d’une manière régulière”, nous dira notre éleveur.

Les contraintes que ce gérant a rencontré depuis la création de la micro-entreprise ne l’ont cependant pas empêché de réussir et d’enregistrer des résultats plus qu’encourageants.

N. Maouche

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