Barkat met à l’index les spéculateurs

Partager

Evoquant la flambée des prix des différents produits, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, a tenté, lors de son passage sur le forum de l’ENTV, d’expliquer le phénomène par l’absence d’une régulation, ce qui aurait permis à une catégorie de « spéculateurs », qui, selon lui, imposent des prix exorbitants et hors de portée de la majorité des consommateurs.

« C’est la faute aux spéculateurs », insiste le ministre, ajoutant que le problème de la hausse des prix ne relève pas de son secteur, et qu’il ne connaîtra de solution qu’une fois le marché sera organisé.

L’invité du forum n’a pas manqué de revenir sur l’engagement de l’Etat de continuer à protéger le pouvoir d’achat des citoyens, notamment les couches les plus défavorisées, et ce à travers le soutien des produits de bases comme le lait, la semoule et le pain. Ainsi que réduire les contraintes que connaît l’agriculture et créer les conditions favorables à l’exercice de l’activité agricole, en réglant la question du foncier agricole et en adoptant les nouveaux instruments juridiques, à savoir la loi d’orientation agricole, et le schéma directeur du développement agricole.

Par ailleurs, et en dépit des insuffisances, l’agriculture a enregistré des résultats convaincants, selon M. Barkat.

En termes de chiffres, le ministre de l’Agriculture évoque l’accroissement de la valeur de la production agricole de 359 milliards de dinars en 2000, soit 4,9 milliards de dollars, à 668 milliards de dinars en 2006, soit 9,2 milliards de dollars. Citant quelques données chiffrées relatives aux productions agricoles, le ministre de l’Agriculture indiquera que la production des céréales a connu une augmentation sensible puisqu’elle est passée de 21 millions de quintaux en moyenne annuelle pour la décennie 90, à 31 millions de quintaux en moyenne annuelle pour la période 2000-2006.

Quant à la pomme de terre, la production a pratiquement doublé en 6 ans passant de 12 millions de quintaux en 2000 à 21 millions de quintaux en 2006. La production du lait a également augmenté de près de 700 millions de litres entre 2000-2006 et la collecte de lait cru est passée pour la même période de 96 millions de litres à 220 millions de litres.

A propos des engrais traités par le gouvernement, le ministre a fait savoir que le Conseil de gouvernement est en train d’examiner le dossier ayant trait à l’approvisionnement des agriculteurs par cette matière qui a été, rappelons-le, interdite jusque-là pour des raisons sécuritaires.

Lynda Louifi

Partager