50 productions et 800 représentations à travers l’Algerie

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Sur ce fait, il a révélé que les activités théâtrales ne s’arrêteront pas à ce niveau : bien au contraire, ils se poursuivront pendant l’année en cours. « On a tracé un programme qui assure la continuité des activités jusqu’à 2009. Ce n’est sûrement pas avec la même quantité que l’année précédente mais on pourra assurer la qualité souhaitée ». En cette occasion, M. Benguettaf a annoncé que « l’année, d’Alger capitale de la culture arabe” nous a permis d’avoir une évaluation sur le plan théâtrale. Entre autres, elle nous a aussi permis de découvrir de jeunes talents, de leur donner la possibilité de se produire et se faire connaître par le grand public ». Il a aussi assuré que ces jeunes bénéficieront de formations et que les chevronnés seront suivis pour leur assurer la continuité, l’encouragement et la bonne base dans ce domaine afin de renforcer le staff de la troupe théâtrale.

Par ailleurs, présentant le bilan du théâtre professionnel durant la manifestation culturelle « Alger capitale de la culture arabe », il a souligné que cette dernière s’est dévoilée comme une année productive. « C’était une année de production, de diffusion et de création. Les objectifs tracés à la veille de la manifestation ont été atteints ».

De plus, il dit avoir accompli sa mission et assuré la réussite du déroulement des activités théâtrales dont il était chargé : près d’une cinquantaine de productions théâtrales, soit près de 800 représentations à travers le territoire national. Le produit théâtral, qui a drainé tout au long de l’année 512 000 spectateurs, a été diffusé dans 45 wilayas, y compris celles du Sud, à l’exemple de Tamanrasset, Adrar, Ouargla… L’événement a permis à 450 comédiens et comédiennes de monter sur scène. « Par ce nombre de pièces présentées, le théâtre algérien a découvert un extraordinaire potentiel humain provenant des quatre coins du pays. La plupart d’entre eux sont des jeunes », a tenu à assurer M’hamed Benguettaf, qui a relevé que « 40 metteurs en scène, 12 scénographes ainsi que plus de 200 techniciens ont été sollicités pour participer à cette manifestation. En outre, 12 pièces ont été présentées en langue arabe classique et deux en langue amazighe. Dans l’ensemble des pièces, il a été enregistré la présentation de 47 pièces au lieu de 45, le nombre de pièces qui a été programmé. Entre autres, il est à noter la participation de 9 pays arabe et 30 personnalités arabes dans le cadre du théâtre professionnel ».

Le premier responsable du TNA a tenu à signaler que le théâtre national a participé avec près d’une vingtaine de productions. « On a préféré donner l’occasion aux associations et aux coopératives de se produire », a-t-il dit, avant de faire appel aux collectivités locales pour aider les troupes indépendantes et leur rappeler leur devoir à l’égard de la promotion et du développement culturel. Il a aussi promis que les portes du théâtre national seront toujours ouvertes aux associations et aux coopératives. Cela revient à dire qu’il sera ouvert aux propositions et aux initiatives individuelles. « La politique de notre département consiste à encourager les jeunes talents et à accompagner leurs projets », a-t-il dit, ajoutant qu’“il s’agit d’une dynamique qu’il faut poursuivre à l’avenir pour marquer un retour effectif du théâtre national ». Le directeur du Théâtre national a annoncé par ailleurs qu’un atelier de création théâtrale sera prochainement ouvert au sein même de l’établissement favorisant la création et le développement du théâtre expérimental.

Et de dévoiler un projet sur lequel son département a travaillé, à savoir créer une nouvelle tradition théâtrale : « Les journées théâtrales du Sud à Alger ». Ces journées se tiendront éventuellement au mois de juillet. Cette entreprise consiste à faire connaître au public algérois le produit théâtral tel qu’il se pratique dans des régions où nul ne soupçonne l’existence d’une dynamique théâtrale. Pour ce faire, le théâtre national a pensé une politique pour créer dans les wilayas du Sud des espaces aidant à canaliser et à soutenir la pratique théâtrale. Ces espaces s’organiseront comme des théâtres régionaux. Ainsi, le théâtre national s’engage dans une politique de décentralisation de l’activité théâtrale. « Il faut davantage de coordination entre les théâtres régionaux afin de faire naître des co-productions et organiser des échanges d’expériences, notamment en matière de mise en scène et de techniques artistiques », a-t-il estimé. Répondant enfin à une question sur le peu de productions théâtrales en langue amazighe durant l’année passée, M’Hamed Benguettaf a expliqué que « cela est dû au manque de porteurs de projets », rappelant que la générale de la pièce Fathma version en tamazight de la pièce théâtrale Fatma sera présentée bientôt sur les planches du théâtre d’IIlizi. L’année en cours verra aussi le lancement d’une formation à Marseille pour un groupe de comédiens ainsi que dans le cadre de la photo, le son et l’éclairage.

Kafia Aït Allouache

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