Un village oublié

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Aït-Ou-Maouche se trouve à environ 5 km du chef-lieu d’Amizour et est parmi les villages les plus enclavés de la daïra. L’état dans lequel se trouve la route qui le dessert est lamentable. Bien que tortueuse et cahoteuse, elle est quotidiennement empruntée par des centaines d’usagers.

Le village est oublié et délaissé. La trentaine de foyers (peuplé de plus de 300 âmes) de ce village sont dans un état précaire. Plusieurs familles ont quitté le village en quête d’un meilleur cadre de vie en ville d’autant qu’aucune initiative visant à désenclaver ce village n’est venue des autorités.

Depuis des mois les pannes électriques, l’insuffisance de transport notamment le ramassage scolaire (un fourgon de 18 places pour une centaine d’élèves), sans oublier le chômage qui touche la majorité juvénile, en plus du manque des lieux de loisirs pour les jeunes qui se traînent dans la seule et petite cafétéria de ce village.

En somme, ces préoccupations empoisonnement la vie de ces villages, des problèmes sur lesquelles devraient se pencher les responsables locaux qui se contentent des promesses, notamment à l’approche de chaque rendez-vous politique. “Les élus ne viennent nous voir que lorsqu’il s’agit de glaner des voix pour gagner les élections”, se lamente-t-on.

Un monument érigé à la mémoire des Chouhada de la patrie devant la mosquée de village tous issus de la même famille, témoigne de l’engagement honorable de ce village à la libéralisation du pays avec une quarantaine de martyrs.

Les habitants d’Aït Ou Maouche souhaitent l’amélioration de leur quotidien et la concrétisation des promesses des responsables locaux.

Pour l’heure, la population attend comme elle a toujours appris à le faire.

Yahia Maouchi

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