Pas moins de 10 blessés ont été dénombrés à la suite de la forte secousse tellurique (5,2 sur l’échelle de Richter) enregistrée hier matin vers 8 h 20 à une quinzaine de km à l’est de Boumerdès.
L’épicentre de ladite secousse tellurique a été localisé au large du village côtier de Zemmouri. Et c’est là surtout que fut enregistré un grand mouvement de panique de la population.
Au quartier des 360 logements (Cosider) de l’ex-Courbet, une jeune fille saute, à ce moment précis du premier étage d’un bâtiment. Elle s’en est sortie miraculeusement avec un traumatisme au niveau du rachis lombaire.
Après avoir reçu les premiers soins au pavillon des urgences médicales du centre-ville de Boumerdès, la victime répondant au nom de Souad Ksadri a été évacuée vers l’hôpital de Zmirli le jour-même en début d’après-midi.
Pour les habitants de Zemmouri, ce fut un instant de drame interminable. “Nos bâtisses tremblaient et nous avec, durant près de huit secondes”, témoigne encore sous le choc un septuagénaire. En compagnie d’autres membres de sa famille, il a eu lui aussi la force de quitter précipitamment l’immeuble où ils habitent. “Le bruit sourd ayant précédé la secousse me faisait craindre une forte explosion perpétrée par un (autre) kamikaze” enchaîne une dame au quartier avoisinant de géni sider.
Et tous les villageois ici, hommes et femmes, grands et petits, disent qu’ils ne se sont pas encore remis des effets du cataclysme du 21 mai 2003.
Jusqu’en milieu de journée, les résidants d’un immeuble au centre-ville de Zemmouri refusaient de regagner leur appartement, en arguant du fait que leur bâtiment n’aurait pas été réhabilité selon les normes en vigueur. Parmi les blessés, l’on recense deux étudiants du campus de l’ex-INIM au chef-lieu de wilaya. L’un d’eux, Merzouk Nacer, souffre d’une fracture à la malléole externe gauche. Un ouvrier de l’entreprise Cosider, chargé de reconstruire la cité des 1200 logements de Boumerdès, présente, lui une fracture au coude. Affecté au service d’orthopédie de la structure sanitaire locale, il devait y subir une opération chirurgicale, hier aux environs de 15 h. Idem pour une autre victime, âgée de 36 ans et répondant au nom de Ratiba Bougadoum.
Souffrant d’un traumatisme au rachis lombaire suite à ladite secousse, au cours de laquelle elle a violemment percuté un mur, “celle-ci doit être opérée en urgence”, explique le surveillant médical de ladite institution hospitalière. Une institution fréquemment saturée au vu de la déferlante des nombreux accidentés de route ou acidents domestiques, s’ajoutant aux victimes des aléas de l’insécurité à Boumerdès et autres wilayas avoisisantes. Le wali de Boumerdès était hier matin au chevet des victimes de cette secousse.
S. H
