Au cours du dernier jour de la grève (12 février), un rassemblement des membres de conseils nationaux aura lieu au niveau du Palais du gouvernement à partir de 10h. En effet, la grève est désormais inévitable pour ces syndicats qui tiennent à dénoncer « leurs ras-le-bol de l’inflation galopante ainsi que la dégradation des conditions de vie de l’ensemble de la population, des salaires dérisoires, des prix élevés des denrées de première nécessité. »
Un panel de cadres syndicaux a exprimé son ras-le-bol des « promesses non tenues », lors de la conférence de presse organisée au siège de SNAPAP, à Alger, hier vendredi.
M. Mohamed Hadji, chargé de la communication du SNAPAP a signalé que « nous sollicitons la réévaluation des valeurs de points indiciaires et nous demandons également, l’augmentation des salaires bloqués par l’article 87 bis. » Dans son intervention, M Ali Lemdani, secrétaire national à l’information et à la communication du CNAPEST a, fait savoir pour sa part, qu’ « on fédérera nos forces et pour aller en rang uni. Ainsi nous appelons les fonctionnaires de tous les secteurs à demeurer déterminer et solidaires, et ce, afin de suivre le mot d’ordre de la grève. » Et d’ajouter, qu’ « il est temps d’ouvrir des négociations avec le gouvernement, afin d’éviter une escalade du front social, car jusqu’au moment actuel, les pouvoirs publics n’ont pas manifestés un signe en perspective de négociations » a-t-il souligné.
De ce fait, les représentants de l’Intersyndicale réclament une « véritable négociation » avec les pouvoirs publics quant à l’augmentation des salaires qui doit préserver le pouvoir d’achat, la réintégration des enseignants contractuels et vacataires ainsi que la résiliation de l’article 87 bis. Pour sa part, M Boukhatta, chargé de la communication du CLA a exprimé sa colère quant au « non-respect » des syndicats par le gouvernement avant d’exprimer leur opposition vis-à-vis de la nouvelle grille des salaires prévue pour être appliquées dès ce mois de février. En ce qui concerne le statut particulier, M Lemdani a insisté sur « le fait que le gouvernement refuse le statut particulier ce qui dénote le mépris de l’Exécutif à l’égard des syndicats.» Interrogé sur les négociations avec l’UGTA, M. Lemdani a expliqué qu’ « il n’y jamais eu de négociations avec l’UGTA et ce, depuis 1962 ».
Lemya Ouchenir
