l Sur les 45 communes de la wilaya de Bouira, une dizaine de communes demeurent toujours paralysées par les blocages et l’absence de consensus entre les partis politiques ayant participés aux élections municipales du 29 novembre dernier. La majorité absolue n’étant pas acquise dans ces APC, les partis politiques se disputent les sièges et ne semblent pas prêts à lâcher du lest pour débloquer la situation. On dénombre en effet, des blocages au niveau des APC d’El Esnam, Ahnif, Raouraoua, Haizer, Aomar, Chorfa, Bordj Okhriss, Dechmia, Bechloul, Oued El Berdi. Ces communes, toutes issues de zones rurales, à elles seules, abritent pas moins de 150 000 habitants. Près de trois mois après les dernières élections municipales, de nombreux citoyens originaires de ces localités sont inquiets quant à l’avenir qui leur est réservé, mais surtout déçus par l’attitude de leurs élus qui ne manifestent aucun signe de compréhension. Pourtant de nombreux leaders de partis politiques se sont dit prêts à coopérer avec leurs adversaires du moment que c’est pour le bien des populations. A moins que ces belles paroles n’aient été prononcées uniquement dans le cadre de la campagne électorale, les partis politiques doivent donner des consignes strictes à leurs militants pour débloquer cette situation qui perdure. Toutefois deux solutions demeurent plausibles pour que ces communes puissent reprendre le chemin du développement et de la gestion. La tenue d’élections partielles qui peut être ordonnée par le ministère de l’Intérieur, où alors la désignation pure et simple d’un administrateur, qui devra prendre la tête de la délégation exécutive communale, comme au bon vieux temps des DEC. Toutefois si des élections sont annoncées, il n’est pas sûr que le choix des votants se porte sur des individus qui se préoccupent plus de leurs ambitions personnelles, au détriment de la gestion de la Cité. Chose pour laquelle ils ont été, à l’origine, élus.
Hafidh. B