La police de Bouira déjoue une opération kamikaze

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Soeur Sabrina que nous appelons El Sabira se chargera de l’opération. Nous vous détruirons, comme nous l’avions convenu à l’unanimité « .

Ce message est parvenu le 5 février dernier à 21 h 10 par téléphone portable au numéro 17 de la salle des trafics de la sûreté de Bouira. Tout de suite après, les sûretés urbaines implantées à travers les territoires de la wilaya ont été alertées de cette menace terroriste. Une demi-heure plus tard, l’officier de permanence était dans les services de l’opérateur où il sera procédé à l’identification de l’acquéreur de la puce portant le numéro du téléphone d’où avait émané l’appel. Il s’agit de A.M, un fellah de M’chedellah auquel on avait subtilisé le portable.

Les policiers se tourneront ensuite vers l’opérateur de la téléphonie mobile qui leur fournira un rapport détaillé des appels effectués, depuis novembre, par le portable volé. Après lecture du rapport, les enquêteurs ont relevé deux numéros de téléphone destinataires d’appels répétés. Les propriétaires des deux mobiles en question, deux jeunes filles de Lakhdaria dont la fameuse Sabrina, seront arrêtées aux environs de 1h du matin. Cette dernière donnera le nom de son correspondant. Il s’agit de B.T âgé de 48 ans et neutralisé en 96 dans les maquis de Lakhdaria et condamné à 15 ans de prison pour appartenance à un groupe terroriste. Il ne purgera pas la totalité de sa peine, puisqu’il sera a libéré le 25 aout 2004, dans le cadre de la Charte pour la réconciliation nationale. Plus tard, en septembre 2006 il sera accusé d’appartenance à un réseau terroriste et de responsabilité dans l’explosion de bombes de fabrication artisanale déposées dans les lieux publics. Faute de preuve, il sera libéré.

La même nuit et avec l’aide de l’opérateur de la téléphonie mobile, les policiers essayeront de localiser A.M. A 1h20 exactement il sera arrêté A Bourbache, près de trois kilomètre de Lakhdaria. Conduit au siège de la sûreté de daira, il sera confronté aux deux femmes et finira par avouer qu’il est l’auteur de l’appel. Il sera mis sous mandat de dépôt.

Anzar O.

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