Depuis le début du week-end, plusieurs incendies ont touché les régions de Darguina, Aït-Smail, Seddouk, Toudja et El Kseur faisant un bilan provisoire d’une centaine d’hectares de forêts domaniales, privées et de plusieurs vergers ravagés depuis mercredi.
Les services de la Protection civile aidés par ceux des forêts et les riverains ont pu venir à bout de ces feux excepté celui de Darguina à Amtik Ouzeboudj, déclaré jeudi dans la matinée et celui d’Amtous dans la commune de Smaoun déclaré hier dans la matinée.
Outre la canicule qui serait à l’origine de la majorité des départs de feu, les incendies criminels ne sont pas à écarter à partir du moment qu’on dénombre au moins un départ nocturne.
Il y a deux semaines de cela, plus d’une vingtaine de départs de feu ont été enregistrés dont treize très importants dans une quinzaine de communes de la wilaya lesquels ont occasionné des dégâts estimés à plus de 180 hectares de forêt et broussaille dont 100 d’arbres fruitiers.
L’incendie le plus important et qui avait ravagé 120 hectares de maquis dont 30 hectares d’arbres fruitiers a été signalé à Tala-Ouaghrasse dans la commune de Tala-Hamza.
La végétation n’arrêtait pas de brûler pendant une vingtaine d’heures depuis la matinée du lundi et ce n’est que le lendemain, mardi, à six heures du matin que les pompiers avaient pu le maîtriser.
Depuis le début de la saison estivale, les services de la Protection civile ont enregistré une moyenne de vingt départs de feu par jour à travers le territoire national.
L’année passée aussi le maquis de Béjaïa a été la proie des flammes qui ont détruit quelque 256 hectares de végétation (broussaille, chêne liège, chêne vert, pin d’Alep, maquis, herbes sèches) durant le seul mois de juillet.
Durant cette période, 51 incendies de forêts oont ravagé une centaine d’arbres fruitiers et une quarantaine de ruches d’abeilles.
Durant la même période, il y a eu également huit feux de récoltes qui ont détruit une vingtaine d’hectares de chaume et de récolte sur pied ainsi que des dizaines de bottes de foin ou de paille.
Durant l’année écoulée, près de deux cents départs de feu ont été enregistrés et ont occasionné des dégâts estimés à 129 hectares de broussailles, 42 d’herbes sèches, 1 700 arbres fruitiers, 289 bottes de foin et 10 hectares de récolte.
L’année d’avant, il y a eu moins d’incendies, étant donné qu’il n’a été dénombré que trente-neuf départs de feu qui avaient détruit 24 hectares de forêt, 530 arbres fruitiers et 1 180 bottes de foin.
C’est vrai que ces incendies de forêt ne touchent pas uniquement notre pays où ailleurs 6 000 hectares ont été ravagés par près de 3 000 feux, mais cette série touche en ce moment la majorité des pays méditerranéens notamment l’Italie, la France et l’Espagne entre autres.
A. Gana