A moins de deux semaines du kidnapping d’un boulanger par un groupe armé dans cette localité de Maâtkas et qui aura été, pour mémoire, relâché après une journée de captivité, voilà qu’un autre enlèvement vient d’avoir lieu dans la soirée de jeudi dernier au niveau de Berkouka, localité située à 10 km du chef-lieu communal.
En effet, il était environ 19 h 40 quand un groupe armé composé de pas moins de cinq éléments armés de kalachnikovs ont surgi sur le chemin intercommunal reliant ces 15 villages de Berkouka (Maâtkas) à la commune de Souk El Tenine, exactement à l’entrée de la bourgade d’Afir, pour barrer la route à un véhiculé léger appartenant à la famille K. pour procéder tout bonnement à l’enlèvement de K.M., un étudiant en fin de cycle à l’université Mouloud-Mammeri et âgé de 28 ans.
Les éléments du groupe en question n’étaient pas encagoulés, ce qui laisse supposer qu’ils étaient des terroristes islamistes de l’ex-GSPC, d’autant plus qu’ils avaient pris la victime à pied et en direction du maquis d’Elmaj sis aux limites territoriales de trois communes : Boghni, Mechtras et Maâtkas. Ainsi, nous croyons savoir que des négociations auraient été déjà engagées pour la libération de cet étudiant en contrepartie sans aucun doute du paiement d’une rançon.
Il mérite de souligner que c’est le énième qui a été comptabilisé depuis début 2005 à ce jour dans cette circonscription très vulnérable en matière d’insécurité car situées entre trois bases arrières des islamistes d’Al Qaïda au pays du Maghreb islamisque (BAQMI), ex-GSPC, en l’occurrence Amjoudh au nord, Elmaj au sud et Boumahni à l’ouest. Les villages situés dans cette partie sud de la commune de Maâtkas sont précisément les plus ciblés car sis à proximité de deux importantes zones de repli des terroristes (Elmaj et Boumahni), mais aussi de par le relatif éloignement du chef-lieu de daïra où existent des services de sécurité.
Pour l’heure, toute la population est restée sous le choc et ne cesse de prier pour un heureux dénouement de cette dramatique histoire de rapt. Un de trop ! C’est dire que la vigilance devra être des plus accrues.
I. L.