Akli Zemirli, l’intellectuel maquisard

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La famille révolutionnaire de la ville des Genêts s’est retrouvée, jeudi dernier, au carré des Martyrs du cimetière de M’douha le temps du transfert de la dépouille du chahid Zemirli Akli. La rencontre a été une occasion pour les anciens compagnons d’armes, leurs familles ainsi que les amis de se remémorer l’un des braves maquisards lequel avait choisi la lutte pour la liberté en délaissant une brillante carrière d’étudiant. Zemirli Akli, est vu le 5 juillet 1937 à Zellal, à Tizi Ouzou. Après des études au primaire Jean Maire, le jeune Akli fréquente la Medersa d’Alger. En fervent militant nationaliste, Akli Zemirli tissa des liens très intimes avec beaucoup d’autres militants. Il fut un ami proche de Said Derdar, Mahiéddine Amena, Haouchine, Mekacher et tant d’autres figures emblématiques de la lutte contre le colonialisme.

Les collégiens de son époque le considéraient comme la fierté du groupe. Il a choisi le chemin de l’honneur, celui du combat des justes en rejoignant à la fleur de l’âge les maquis de Kabylie.

En 1956, lors de la grève des étudiants, Akli Zemirli, en engagé a abandonné ses études pour rejoindre les rangs de l’ALN. Le mois de février 1957, Akli Zemirli tombait au champ d’honneur au lieudit « Azrou Mezough » à Hasnaoua. Il fut enterré avec six de ses amis, par l’armée coloniale « dans un endroit difficile » au cimetière de M’douha, nous informe sa famille. Les six tombes ont été transférées par leurs familles dans les cimetières de leurs villages respectifs, « seule est restée la tombe d’Akli », a ajoutée encore sa famille. Le jeudi, les ossements de Akli Zemirli sont transférés au carré de sa famille. Il repose désormais aux côtés de son père, sa mère et grand-père dont il portait le prénom. Depuis jeudi, le regretté Akli Zemirli, renaît parmi les siens pour l’éternité.

Akli Zemirli reste un repère indéniable dans notre histoire faite de bravoure, de courage et d’abnégation.

M. M

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