La colère des commerçants de Tizi Ouzou

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Hamid Aba, coordinateur de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, a indiqué que l’un des objectifs de leur rencontre consiste à dénoncer l’anarchie qui caractérise la ville de Tizi Ouzou.

Cette importante réunion regroupera l’ensemble des commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou ce jeudi à partir de 9 h à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri.

Cette sortie des commerçants et des artisans fait suite à l’ampleur prise par les commerces informels, notamment au chef-lieu. Une situation qui pénalise les commerçants excerçant de façon réglementaire.

Selon M.Aba, rencontré hier en compagnie d’autres memlues de l’UNCAA, “la loi ne s’appliquerait que pour les commerces réglementaires tandis que les gens qui travaillent de manière informelle ne sont aucunement inquiétés”. En effet, la ville de Tizi Ouzou en plusieurs endroits est squattée par les trabendistes. Le cas le plus édifiant est la route Lamali-Ahmed (Route de l’hôpital) où des centaines de commerçants informels occupent du matin au soir les trottoirs des deux côtés de la chaussée et proposent toutes sortes d’articls vestimentaires. Le coordinateur de l’UGCAA de Tizi Ouzou espère que le nouveau maire et le président de l’APW leur prêteront main forte afin de pouvoir contribuer à remettre de l’ordre dans la cité. D’ailleurs, la réunion de ce jeudi aura lieu en présence de ces deux responsables, en plus de la chef de daïra et des responsables de la Direction du commerce et de la concurrence. L’espoir des commerçants et des artisans est grand : ils veulent que la ville de Tizi Ouzou redevienne ce qu’elle était avant 2001, c’est-à-dire un havre de paix où il était aisé de circuler sans risquer de se faire voler à chaque coin de rue mais pour parvenir à ce résultat, l’apport de tout le monde est indispensable, y compris celui de la police. Les services de sécurité sont donc appelés à se mettre de la partie pour permettre à la ville des Genêts de devenir digne d’un chef-lieu de wilaya.

Ces démarches, dans la mesure où elles aboutiraient, devront aussi permettre à Tizi Ouzou, de devenir une ville propre car actuellement, elle détient sans aucun doute, la palme de la ville la plus sale d’Algérie.

L’une des raisons de cette dégradation est la gestion politiques des affaires de la Cité. Les tiraillements partisans entre les élus des partis d’une part, l’administration et les services de sécurité d’autre part n’ont pas profité aux citoyens qui voient leur région se dégrader de jour en jour. L’initiative donc de cette association est louable à plus d’un titre.

L’autre objectif de cette rencontre est d’exiger des autorités que les commerçants soient associés à l’élaboration de nouveaux textes régissant leurs activités. « Suite à tout ce qu’a vécu notre wilaya, elle est devenue sinistrée. Beaucoup d’investisseurs et de commerçants ont délocalisé leurs activités. Pour maintenir ceux qui restent et afin d’encourager ceux qui voudront venir s’ y installer, il faudrait que les autorités leur proposent des facilités. Autrement, les choses ne vont pas s’améliorer », affirme Hamid Aba. Une participation massive des commerçants est attendue ce jeudi car cette réunion permettra aux commerçants et aux artisans de prendre leur destin en main et ce, dans un cadre organisé. En l’absence d’un cadre comme celui de l’association, il serait difficile aux concernés de défendre leurs intérêts.

Aomar Mohellebi

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