La commune de Draâ El Mizan est l’une des premières municipalités de Kabylie. Lors de sa création, elle était commune mixte de quatorze autres communes de Tizi Gheniff jusqu’à Tizi n’Tleta en passant par Frikat et Aït Yahia Moussa. Les premiers registres de naissances et autres registres d’état matrice ouverts par l’administration coloniale témoignent encore de cette époque. Avec le temps, ces registres sont entièrement détériorés si bien que les autorités de la municipalité avaient décidé depuis longtemps d’informatiser ce service. Des citoyens de toute la région, de M’kira jusqu’à Tizi n’Tleta ou encore Amechras se bousculent devant les guichets pour délivrer les documents administratifs (extraits de naissance, actes de décès…). Certes, les employés ne ménagent guère leurs efforts à satisfaire les demandeurs, mais la vétusté des registres entrave leur travail. “Pour chercher un nom, il faudra plusieurs minutes. Parfois, on ne trouve même pas la page”, nous a signifié un autre agent. Etant aussi la mairie qui enregistre des naissances des localités voisines notamment en cas de naissances à l’hôpital, le bureau d’état civil est quotidiennement débordé. En outre, il faudra signaler l’exiguïté des lieux. Pour mettre un terme à ces bousculades, il serait peut-être urgent de réfléchir au moyen de réaliser à l’intérieur de l’enceinte de l’APC, une annexe plus commode pour ce genre de service qui sera équipée d’un distributeur de jetons et d’un appareil vocal. Par ailleurs, nous avons appris que le nombre d’employés est insuffisant. N’était le recours aux jeunes dans le cadre du filet social, il serait encore plus délicat de satisfaire la forte demande surtout au début de l’année scolaire. Pour le moment, tout le monde attend la fin de l’information des registres.
A. O.
