Dans le cadre de la projection du film Mimezrane en avant-première dans la wilaya de Bouira, le réalisateur Ali Mouzaoui et le producteur Mokrane Ait Saâda se sont montrés ravis de l’accueil qui leur a été réservé.
Ces derniers ont tenu à marquer par leur présence une wilaya qui a abrité le premier coup de manivelle du film Mimezrane, récompensé par le prix du jury lors du dernier Festival du film amazigh de Sétif. Ali Mouzaoui et Mokrane Ait Saâda qui ont tenu également à remercier spécialement l’actuelle APW, et le chef du cabinet du wali pour leurs efforts communs qui ont permis la réussite de ce chef d’œuvre cinématographique. Pour rappel, cinq jours durant, plusieurs scènes avaient été tournées sur les hauteurs de Tikjda l’été dernier.
Le réalisateur et le producteur de Mimezrane souhaitent également sillonner les villes et villages les plus reculés de la wilaya durant l’été prochain pour faire des projections cinématographiques en plein air, car pour eux, le 7e art ne doit pas uniquement concerner les citadins, et il est préférable d’en faire profiter un maximum de spectateurs. Il faut dire qu’après le succès de Mimezrane projeté en Ireland, à Roubaix au nord de la France et distribué également au Luxembourg, en Belgique et en Suisse, le film a fait son petit bonhomme de chemin en Algérie, notamment à Tizi-Ouzou où la salle était archicomble à chaque projection. Parmi les projets cinématographiques du réalisateur Ali Mouzaoui, Fathma N’Soumer coécrit avec Adli Younes et “Feraoun’’ (l’homme et ses œuvres). Pour Mokrane Ait Saâda, son prochain film sera tiré du roman Les Dieux déchus, et il nous dira qu’il faut se tourner vers la pluralité des films. A titre d’exemple, il citera que l’Etat a géré en 2007 12 films dont 5 longs métrages. Mais cela ne doit pas être un événement circonstanciel, illusion faite concernant les festivités “d’Alger, capitale de la culture arabe.” Ali Mouzaoui compte également créer un espace Scrib, c’est-à-dire un lieu où seront remis les scripts qui serviront par la suite à devenir des scénarii. Un espace d’écriture qui permettra sans nul doute de diversifier les œuvres cinématographiques algériennes avec des réalisations en kabyle, targui, zenet, chaoui et autres en attendant que l’on puisse parler du cinéma algérien dans son intégralité.
Hafidh B.