L’histoire de la Révolution 1954-1962 a été au rendez-vous dans la commune rurale de Tifra où la journée nationale du chahid correspondant au 18 février de chaque année a été célébrée lundi dernier au chef-lieu communal.
Interrogé par nos soins, Rachid Kouche, premier vice-président de la commune de Tifra a répondu que cette journée commémorative marquée du sceau de l’histoire a été organisée sous le patronage de l’APC, avec la collaboration de plusieurs parties, en l’occurrence les organisations locales des fils de Chouhada et des Moudjahidine, avant de citer l’ensemble des activités prévues au programme et auxquelles ont été associés les collégiens de la commune ainsi que les scouts musulmans. Une longue procession précédée par les scouts et leur commissaire local Abdelkader Kherbache a fait le chemin entre le siège de la mairie et le monument communal érigé à la mémoire des chouhada de la Guerre pour l’indépendance, où a eu lieu le dépôt d’une gerbe de fleurs et la visite du musée local de la Révolution (1954-1962). L’activité relative à cette festivité s’est ensuite poursuivie jusqu’à son terme au collège Bektache-Madani.
Avant la remise des prix aux lauréats, parmi les collégiens ayant réalisé un meilleur récit sur l’histoire révolutionnaire de la même commune d’une part et ceux parmi les collégiens des deux collèges Ikedjane et Hammam Sill (Bektache-Madani) ayant les trois premières moyennes en leurs établissements respectifs, on a noté que Braham Bouriahi, président de l’ONM (local) a informé entre autres qu’il y a 425 chahids dans toute la commune et que 33 chahids n’ont pas été reconnus, Madjid Abdelli membre à l’ONEC et membre du bureau de l’association du 20-Août 1956, a brièvement défini l’histoire comme la mémoire des peuples, dont dépend d’ailleurs l’avenir…
Le moudjahid, Mohand Tahar Tamboukti, malgré la brièveté de son allocution, a rendu hommage aux martyrs de la Révolution à travers certains de ses souvenirs de la période de la Guerre pour l’indépendance.
Le P/APC de la commune de Tifra, Rabah M. perçoit lui à travers cette festivité le rassemblement de toutes les sensibilités parmi les citoyens de la commune et félicite tout le monde à cet effet, ce qui, estime-t-il, est un meilleur démarrage ou début pour la commune. Et d’ajouter “Quel que soit l’effort effectué pour l’organisation d’une telle journée, nos chouhada méritent encore mieux”, avant d’annoncer que les contributions des collégiens au sujet de l’histoire de la région resteront au musée communal. Rendez-vous est pris pour d’autres occasions du même caractère…
Nadir Youcef
