D’autres cas proviennent de diverses morsures des animaux, tels l’âne, la chèvre et autres porteurs également de maladies tout aussi graves.
S’agissant plus précisément du chien qui est l’ami et le compagnon de l’homme depuis la nuit des temps, il est difficile de maîtriser les maladies qu’il véhicule quelles que soient les actions menées.
Pour permettre d’éradiquer les risques de maladies transmissibles par le chien, en particulier la rage, il est primordial d’organiser des campagnes d’abattage des animaux errants, accompagnées par l’obligation d’opérations de vaccination régulières et de garder le chien à l’intérieur du périmètre des habitations.
Ce n’est qu’à partir de ce dispositif que la tendance à la baisse des morsures connaîtra une meilleure situation. Aussi bizarre que cela puisse paraître, le nombre de chiens errants en horde, constaté le plus souvent dans les artères des centres urbains des communes de Kherrata et de Draâ El Caid est réduit à sa plus simple expression.
Ce qui est important également est l’espace environnemental de l’homme qui constitue un volet à ne pas négliger au regard de son rôle, voire un apport pour asseoir un véritable dispositif de prévention contre les maladies transmissibles à l’être humain par les animaux errants, telles que la leishmaniose, la rage, le kyste hydatique, qui nécessitent une véritable politique de prise en charge. De la gestion des déchets par la réalisation de décharges surveillées répondant aux normes définies par les textes en vigueur dont les APC de la daïra ne peuvent supporter le financement.
A titre d’exemple, il est utile de rappeler pour ce qui concerne la ville de Kherrata qu’il existe une seule décharge publique au lieu dit Mehrira, dont les conditions de fonctionnement sont loin d’être réunies en matière d’hygiène et d’environnement.
L’absence de zones de dépôts (casier), de mur de clôture en matériaux résistants d’une hauteur de 2 m, d’issues fermées par un portail surveillé et gardé, des voies intérieures aménagées pour la circulation des véhicules, une clôture en grillage et une loge pour gardien, tous ces aménagements inexistants font de cette décharge une simple aire de dépôt de déchet et d’ordures ménagères, constituant un site d’accueil de toutes les espèces animales errantes. Favorisant l’apparition de foyers potentiels de maladies, une décharge publique qui a fait l’objet d’un dossier introduit par l’APC de Kherrata auprès de la Direction de l’environnement pour prise en charge depuis 2006, est en attente d’être concrétisé.
Au sein de la commune de Draâ El Caid, la situation est plus complexe du fait de l’inexistence même du site. S’agissant de terrains particuliers dominant dans le territoire de cette municipalité, des mesures s’imposent pour régler le problème de décharge afin de mettre fin aux dépotoirs anarchiques constatés le long des routes, sentiers et oueds, polluant les eaux et l’environnement.
Un phénomène nuisible, a été remarqué selon notre source qui au niveau des tunnels de Kherrata et qui devient depuis un certain temps l’endroit idéal pour les usagers de se débarrasser de leurs déchets, avec tous les risques que cela peut engendrer et provoquer même des accidents aux conséquences dramatiques. C’est un état de fait qui a contraint les responsables de la subdivision des travaux publics à prendre des mesures appropriées pour le nettoyage et le ramassage des détritus de toute nature le long de la chaussée ; même les niches de secours n’ont pas été épargnées par les gestes de manque de civisme.
Ces opérations de nettoyage qui ont duré trois nuits consécutives se sont effectuées de manière à ne pas perturber la circulation routière, avec les équipes et moyens matériels de la subdivision qui veille à assurer toutes les conditions de sécurité des usagers. A l’intérieur des tunnels qui ont besoin d’un entretien et d’une maintenance permanents afin de ne pas exposer les passagers à des incidents qui pourraient causer des pertes en vies humaines, donc la prudence doit être de rigueur dans ce genre d’ouvrages de 9 km traversant les hautes montagnes des gorges du Chabet El Akhra de Kherrata.
Slimane Zidane