Cela fait très longtemps que les résidents de la cité Abane-Ramdane, dans la commune des Ouadhias, tiraient déjà la sonnette d’alarme quant à la menace que présente l’amiante pour leur vie. Combien de fois leur appel a été répercuté sur ses colonnes sans toutefois avoir selon un des résidents l’écho estompé de la part des autorités concernées.
Lundi encore les résidents de la cité qui porte le nom d’une figure emblématique de la Révolution algérienne, n’ont pas raté l’opportunité de la visite du chef de daïra des Ouadhias sur les lieux pour officialiser le raccordement de la cité au gaz de ville à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid pour réitérer leurs revendications plus que légitimes qui se résument tout simplement dans le recasement des résidents dans des logements dignes de ce nom. “Nous souffrons depuis les années 70 de l’exposition, étalée sur le temps, de l’amiante qui nous a fait perdre des membres de nos familles. Aujourd’hui, plus de 85 foyers sont submergés par cette matière mortelle. Le réseau d’alimentation en eau potable et vétuste ; nous respirons et buvons quotidiennement de l’amiante”, déclarera Slimane, un résident à la cité Abane, au chef de daïra des Ouadhias.
Ce dernier insistera sur la concertation entre l’ensemble des parties afin d’arriver à trouver une solution. “Nous avons été instruits par M. le wali de Tizi Ouzou de privilégier le dialogue avec la société civile, c’est sur cette base que j’invite la population à des concertations à travers leurs représentants car c’est de là qu’on pourra se projeter dans l’avenir”, dira le chef de daïra des Ouadhias aux présents. Plusieurs formules sont de ce fait proposées pour le recasement des résidents, le LSP entre autres. “?ous avons à l’intérieur de la cité des parties de terrains sur lesquelles pourraient être bâties des logements en R+2 ; les solutions existent ; il faut accélérer les démarches car nous avons l’impression de mourir à petit feu”, nous dira Amar, un autre résident de cette cité.
Si dans d’autres wilayas l’éradication des bidonvilles et les habitations précaires connaît une avancée réelle, dans la région cela se fait à pas d’éléphants.
On voudrait pour preuve l’existence encore de la cité Hafaf, de celle de Tizi n’Tleta mais surtout de la cité Abane-Ramdane. Là, c’est plus qu’urgent de trouver une solution car l’exposition à l’amiante ça ne pardonne pas… A bon entendeur !
A. Z.
