Dans le cadre de la suppression de l’habitat précaire en zone rurale et urbaine, notamment les vieilles constructions en pisé ou en parpaings, toute la partie des habitations mitoyennes du bureau de poste de Lakhdaria a été concernée par cette mesure de réhabilitation. Dès la réception de la mise en demeure les informant sur les intentions des autorités locales de démolir le vieux bâti, et de reloger les occupants, ces derniers n’ot pas attendu le jour “j” pour exprimer leur désapprobation tout en joignant à leur action la proposition qui leur paraissait la plus rassurante. Pour déboucher sur un accord, il a fallu d’intenses pourparlers entre, d’une part les représentants des 18 familles concernées, et ceux chargés de suivi de la réalisation du projet. La proposition en question, laquelle d’ailleurs a été approuvée par l’administration, consiste en la demande d’une aide financière à la construction, qui serait de 100 millions de centimes, une totale indépendance pour la conduite et le suivi du chantier, et la gestion du capital alloué. Au jour d’aujourd’hui, les travaux sont entamés sur la même assiette foncière et plus avantageux encore, les bénéficiaires tireront un double profit de cette nouvelle réalisation, car en plus de l’acquisition d’un logement, certains bénéficieront aussi de locaux commerciaux. Notons toutefois qu’avant l’instauration de ce climat de confiance, entre l’administration et les concernés, une situation de tension avait marqué les premiers contacts entre les deux parties. Sur cette situation qui avait prévalu, un des concernés nous dira : “Les occupants craignaient qu’une fois évacués des lieux, leur recasement ne soit remis d’année en année”.
A. Cherif