L’on s’attend à un débrayage massif, aujourd’hui, dans les rangs des travailleurs de la Fonction publique dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La grève à laquelle a appelé l’intersyndicale semble enregistrer un écho favorable en Grande Kabylie, tout comme d’ailleurs le dernier débrayage qui a suscité une mobilisation remarquable. De ce fait, à en croire certains représentants des structures syndicales au niveau local, la grève décrétée, à partir d’aujourd’hui, par la Coordination intersyndicale des travailleurs de la Fonction publique, s’annonce comme une démonstration de force afin de maintenir la pression sur les pouvoirs publics.
En effet, la section régionale du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation Satef, se joint à ce mouvement de protestation qui s’étalera sur trois jours.
“ Nous appelons l’ensemble des travailleurs de l’éducation (syndiqués ou non syndiqués) à répondre massivement et favorablement à l’appel de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique”, lit-on dans la déclaration du Satef qui ajoute : “ Cela pour défendre notre dignité et dire basta à la situation de misère que vivent les travailleurs du secteur malgré l’embellie favorisé du pays”. La révision de la nouvelle grille des salaires et l’amélioration des conditions de travail reviennent toujours sur le tapis lorsqu’il s’agit de mener un mouvement de protestation dans les rangs des travailleurs de la Fonction publique.
Par ailleurs, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les directeurs de CEM comptent également hausser le ton pour ne pas être en marge des mouvements de grève qui mettent le secteur de l’éducation en ébullition. Ils prévoient, donc, d’observer un sit-in demain devant le siège de la Direction de l’éducation.
“ Ils se déclarent scandalisés par la nouvelle classification de la grille des salaires des travailleurs qu’ils considèrent réductrice, injuste voire avilissante au regard des lourdes charges et responsabilités attachées à l’exercice de leur fonction”.
Aussi, les directeurs des collèges veulent poursuivre leur pression sur les responsables à tous les niveaux, histoire d’essayer de faire valoir leurs droits. A cet effet, ils projettent de durcir le ton. Ils menacent même de geler toutes les activités des chefs d’établissement et de bloquer même toutes les activités inhérentes à la préparation des examens.
D’autres part, même les travailleurs des établissements sanitaires se préparent, sans doute, à se joindre au débrayage à partir d’aujourd’hui. C’est le cas, en effet, de ceux du CHU, la clinique Sbihi, dans la ville des Genêts, et même dans les localités en dehors du chef-lieu de wilaya où la grève de la Coordination intersyndicale a été toujours suivie. Enfin, pour revenir à l’éducation, un secteur qui absorbe un nombre important de travailleurs, et qui connait ces derniers jours la contestation des adjoints de l’éducation qui se sont structurés dans un collectif mis sur pied récemment.
A. H